Mardi après-midi, le Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine présentait aux collectivités ainsi qu’à leurs partenaires le plan d’action envisagé pour l’année qui vient de débuter. Une démarche autour de trois thématiques principales que seront le suivi écologiques des lacs, celui des espèces envahissantes ainsi que la protection/restauration des zones humides ou/et à fort potentiel de biodiversité.
Louis Hermon et Thibaut Hingray du CEN Lorraine sont investi dans le plan depuis ses débuts.
Et comme le rappelaient les deux intervenants de la maison Louis Hermon et Thibaut Hingray en préambule de cette réunion, le CEN Lorraine intervient comme un acteur du plan Grands Lacs parmi d’autres. En cela, la synergie entre les différentes structures investies est essentielle pour mener à bien le projet. C’est aussi ce que rappelait Pierre-Olivier Lauzecker, référent de de l’Agence de l’Eau, lors de son intervention : « Pour l’Agence de l’Eau Rhin – Meuse, la coordination des actions est la communication entre les différents acteurs sont très importantes, tout comme le fait d’établir des bilans annuels et de les présenter au public. (…) Intégrer le plan Grands Lacs dans une logique d’anticipation de la gestion de la ressource en eau, c’est un gros chantier sur les deux années à venir » a-t-il également ajouté, rappelant ainsi que ce qui se joue en toile de fond de ce plan, c’est également la ressource en eau sur l’ensemble du territoire de la communauté de communes, et pas uniquement sur les secteurs où sont implantés les trois lacs de la vallée.
Gare aux espèces envahissantes.
Dépourvu d’animateur depuis le début de l’été pour le plan Grands Lacs, la CCGHV a lancé un recrutement qui devrait prochainement aboutir. « C’est un poste essentiel, cette personne a un rôle très important à jouer, c’est elle qui sera la porte d’entrée sur le plan Grands Lacs, qui le fera vivre et qui contribuera à sa réussite » déclarait ainsi Thibaut Hingray sur le sujet. En attendant le CEN Lorraine a continué et continuera de poursuivre son action : « Dans le cadre du contrat qui sera prochainement signé entre l’Agence de l’Eau et la CCGHV, nous projetons de travailler sur trois thématiques principales sur l’année à venir : le suivi écologique des lacs qui a déjà débuté (suivi physicochimique, température, oxygène, herbiers etc.). Le suivi des espèces exotiques envahissantes en poursuivant un inventaire, mais aussi avec la mise en place de fiches actions et de stratégies sur le territoire, sachant que bien souvent, la meilleure stratégie pour combattre ce genre d’espèces, c’est de faire en sorte qu’elles n’arrivent pas jusqu’à chez nous. En parallèle, il est donc nécessaire de diffuser un message auprès des usagers des lacs (socioprofessionnels, particuliers, collectivités, agents communaux etc.) afin de sensibiliser sur les espèces qui ne sont pas loin et qui pourraient arriver. Il faut savoir que le risque d’invasion est plus fort aujourd’hui avec le réchauffement et les mouvements de population plus importants » poursuit Thibaut Hingray.
Travailler sur la résilience et la fonctionnalité.
Enfin, le troisième point ou troisième thématique et non des moindre, porte sur la stratégie de protection des milieux de type zones humides ou à forte valeur de biodiversité, le tout en liens avec la communautés de communes, les communes et le syndicat Moselle/Amont. L’objectif et principalement d’agir au niveau de l’infiltration d’eau afin d’améliorer l’action et les bénéfices des bassins versants sur les lacs. Le CEN ambitionne d’apporter une capacité de résilience à ces milieux par rapport à l’évolution climatique qu’on ne peut maîtriser pour le moment. « L’idée est d’apporter, de travailler sur cette résilience et sur la fonctionnalité des sites et espèces par rapport aux changements qui arrivent. Depuis 10 ou 15 ans, face aux changements climatiques, nous ne sommes plus uniquement sur la conservation de ce qui existe ou sur une image fixe de la nature » explique Thibaut Hingray, insistant sur la nécessité de se projeter, de s’adapter et d’anticiper dans ce genre de projets environnementaux.
Enfin, le CEN espère pouvoir entamer une grande action avec les autres acteurs du plan : « Il faudrait se mettre d’accord sur le choix du site pour entamer concrètement les premières démarches de restauration et de protection en liens avec les collectivités et propriétaires ».
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