La conjonction entre une situation hydrologique déjà fragile en fin d’hiver et les très fortes températures en juillet et août avait conduit à une baisse significative et rapide des débits de l’ensemble des cours d’eau du département. Les petites pluies du week-end n’auront pas été suffisantes pour inverser la tendance…
Exceptées quelques trop légères et locales augmentations de débit, la situation des cours d’eau vosgiens se dégrade, conduisant même à des situations particulièrement critiques sur les bassins de la Saône, au sud du département, et de la Meuse, dans l’ouest vosgien.
Les assecs de cours d’eau, constatés en juillet par les inspecteurs de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), perdurent. De leur côté, les nappes souterraines se trouvent en situation de décharge classique en période automnale mais témoignent également d’un cumul de déficit depuis 3 ans.
Cette situation est, à l’heure actuelle, toujours susceptible d’entraîner des pénuries sur les réseaux d’alimentation en eau potable de certaines collectivités ainsi qu’une forte dégradation des milieux aquatiques du département avec notamment des mortalités piscicoles.
Déjà, une vingtaine de collectivités se sont déclarées en situation délicate pour assurer leur service d’adduction d’eau potable et une dizaine de pêches de sauvegarde a dû être menée par la Fédération de Pêche des Vosges.
Compte tenu de cette situation et de l’absence de précipitations dans les prévisions de Météo France à 15 jours, Pierre ORY, Préfet des Vosges, a décidé de prolonger les restrictions des usages de l’eau en vigueur, et ce jusqu’au 31 octobre 2019.
Le respect de ces mesures d’économie d’eau s’impose à chacun, que l’on soit collectivité, entreprise ou simple citoyen :
• l’interdiction du remplissage des piscines à usage privé d’une capacité supérieure à 1 mètre cube ;
• l’interdiction de laver les véhicules sauf dans les stations professionnelles équipées de systèmes haute pression ou de recyclage ;
• l’interdiction de laver les voiries et les trottoirs, de nettoyer les terrasses et façades, sauf raison de salubrité publique ;
• l’interdiction d’arroser les pelouses et les espaces verts publics ou privés ainsi que les terrains de sport, entre 9h à 20h ;
• l’interdiction d’arroser les jardins potagers de 9h à 20h ; seul un arrosage manuel ou par récupération des eaux de toiture est autorisé.
Toutes ces interdictions s’appliquent, qu’il s’agisse d’eau provenant du réseau d’alimentation public, de prélèvements dans les cours d’eau ou leur nappe d’accompagnement (nappe en équilibre avec les rivières), ou de puits privés. Compte-tenu de l’état critique des cours d’eau vosgiens, les services de l’État continueront à mettre en œuvre, dans les semaines à venir, un plan de contrôles des usagers, qui focalisera sur les prélèvements d’eau dans les rivières. Les contrevenants s’exposent à des amendes allant de 1 500 euros à 3 000 euros pour les récidivistes.
Les données sur la situation hydrologique et les arrêtés pris peuvent être consultés sur les sites Internet : – de la DREAL GRAND EST : http://www.grand-est.developpement-durable.gouv.fr/etiagesecheresse-r244.html – PROPLUVIA : http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluvia/faces/index.jsp L’eau est un bien commun dont il appartient à chacun de préserver la ressource.
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