Est-ce que la gérômoise Anne Huart, clame haut et fort ce que les gens pensent tout bas ? That is the question ! L’interrogation est aujourd’hui posée via un autocollant revendicatif qu’elle présente pour le collectif « Gerardmer, je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai ». Autant dire que son amour pour La Perle des Vosges est fort et sans ambiguïté et surtout sans concession.
Le message est clair certes à plusieurs tiroirs et nécessite une petite explication de texte. La professionnelle du tourisme a des doutes quant à l’avenir de Gérardmer, sur la destination que l’on donne à la ville depuis maintenant une dizaine d’années, depuis la multiplication de constructions à vocation uniquement locative. Trop c’est trop, insiste Anne Huart via les 500 autocollants imprimés et qu’elle souhaite voir afficher sur la lunette arrière des voitures circulant dans la vallée des lacs et ailleurs.
« Avec plus de 70 chalets et maisons construits en 2019 sur la commune, la plupart destinés à la location ou à la résidence secondaire, on assiste à un ras le bol généralisé de la part de la population locale » commente la responsable des Loges du Parc ; « Cependant les gérômois ne bougent pas pour autant. Avec quelques personnes, nous avons décidé de réagir. Nous avons fait fabriquer 500 autocollants montrant une pelleteuse en train de dévorer la ville, avec un slogan STOP ! Le but étant que plus de 250 soient collés sur les voitures afin d’attirer les médias locaux, régionaux voire nationaux, et aider les élus (et l’association des maires de montagne) qui se disent impuissants face au phénomène (lois ALUR et ELAN obligent). Nous souhaitons attirer l’attention sur les spécificités des stations de montagne qui subissent ce trop plein de constructions et sont totalement dénaturées ».
Anne Huart dénonce la dégradation de la qualité de vie dans la commune : nuisances sonores des vacanciers, sursaturation touristique, hyper-urbanisation des coteaux, etc… Sans oublier l’inflation sur le prix des terrains et des habitations obligeant les budgets modestes à fuir les bords du lac pour les villages périphériques à la station.
Pour ce faire, elle a rencontré le maire Stessy Speissmann afin d’évoquer le ou les problèmes inhérents au développement touristique non maîtrisé. Pour Anne Hurat « on est entrain de tuer la poule aux œufs d’or soutenue par une réflexion à court terme au lieu d’envisager l’avenir en choisissant son tourisme et surtout ses vacanciers. »
Une réflexion sociétale est visiblement dans l’air du temps depuis plusieurs années. Est-ce que les élections municipales y sont pour beaucoup ? Réponse dans quelques semaines lorsque les candidats au siège de maire battront le pavé et les allées du marché.
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