Et si on réapprenait à se dire bonjour. A priori la réflexion semble un tantinet ringarde, et pourtant. Il existe une tradition dans les Hautes-Vosges pour les marcheurs, pour tous les utilisateurs de la nature qui voudraient qu’à la croisée des chemins on se salue d’un simple et authentique « bonjour ». Une tradition presque ancestrale qui disparait avec notamment des vacanciers de plus en plus distants avec les autochtones, pas tous évidemment, mais certains ont la faculté désagréable de marquer leur différence comme si appartenir au patrimoine local était une tare culturelle et sociétale. Exit « je suis de passage dans ta région, mais nous ne sommes pas du même monde« …et on a envie de répondre » alors pourquoi tu viens chez nous« …et d’ajouter avec une certaine délectation… »Ducon« .
Et si on réapprenait à toutes ses personnes généralement issues de centres urbains à dire ou plutôt à redire bonjour, comme le faisaient si bien leurs parents et leurs grand parents. Comme le font nos amis autrichiens avec le célèbre Gruss Gott que l’on entend un peu partout, dans la plus simple boulangerie du pays au sentier le plus reculé de la montagne du Voralberg. Gruss Goot qui signifie « Dieu te garde ». Il en est ainsi un peu partout dans le monde, alors faisons le nécessaire pour réussir notre relation à l’autre surtout dans une société qui part en vrille. Et si on réapprenait à dire bonjour en inventant une expression locale ou plutôt en la réadaptant. Sur les bords du lac en patois dans le texte pour se saluer on lance « Don deye…Éco Vo don Deye« . Mutilons l’allégorie pour en extraire un petit ÉCO…ÉCO tu bas bien….ÉCO dieu te garde….ÉCO
En rêvant un peu, un tout petit peu seulement, imaginons les vacanciers en villégiature dans la région maitriser le fameux ÉCO installé sur le bord de la piscine d’un hôtel. Les échanges seraient tellement plus faciles entre clients, avec le personnel et les habitants des lieux de séjour. Adoptons ÉCO pour en faire un nouveau signe de particularisme. Tenter l’expérience, c’est l’adapter, dès aujourd’hui, lors de sa propre balade quotidienne au cœur de la nature, là même où tout a commencé. ÉCO à toutes et à tous. ÉCO !
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