A 5 mois des élections municipales, c’est un peu le jeu des chaises musicales. Pour un peu que l’on soit dans la vie publique, tout le monde y va de son refrain personnel » je sais tout, mais je dirai rien« . En réalité, bien malin celui qui peut affirmer connaitre les listes prochainement engagées, pas même ceux qui se prétendent être des responsables politiques susceptibles de changer le décor d’un vaste théâtre de dupes : car pour l’instant il s’agit bien de cela sur fond de » je t’aime moi non plus« . Depuis mai 2017, date de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la république, les partis politiques français ont volé en éclat et ceux de Gérardmer ne dérogent pas à la règle. Celle de nouvelles manœuvres politiques que l’on ne connaissait pas pour des constructions de listes qui se veulent ouvertes : et c’est bien là où le bât blesse. Difficile en effet de marier des personnes et des idées culturellement opposées venues d’une droite et d’une gauche modérées qui se veulent démocrates et progressives. L’intention est louable avec pour objectif de prendre la mairie, mais est-ce que le ou les montages sont fiables dans le temps avec un risque de déchirement au moment de donner les bonnes orientations économiques, culturelles, sociales et touristiques à la commune : autrement dit, faire purement et simplement une politique paradoxale que les candidats ne souhaitent pas. Tout le monde voudrait aujourd’hui un plan de construction « Gérardmer 2032 », soit deux mandatures, c’est en tout cas ce qui ressort de nombreuses discutions en coulisse, mais surtout est-ce qu’un socialiste peut cohabiter avec un LREM, un LR et pendant combien de temps. Car la problématique de la campagne qui n’a toujours pas débuté est là. Le dépôt officiel de listes traine en longueur, parce que les incertitudes sont dans les têtes et passer la bague au doigt d’un ancien adversaire ou opposant est pour certains un cas de conscience. Avant de dire oui pour une union durable, il faut une maturation et la publication de bans anticipés pourrait consommer un divorce avant l’heure. Ce ne sera de toute manière pas le cas pour les listes issues de La France Insoumises, du Rassemblement Nationale ou du Parti Communiste qui ne souhaitent pas par définition une union.
Pour les impatients, on devrait en savoir plus avant la fin d’année, pas forcément avant. Les tractations sont en cours avec des saupoudrages de ci de là, faits de grains de poivre et de sel souvent semés de l’extérieur avec pour but de brouiller les cartes et surtout l’assaisonnement local. Dommage, les élections municipales doivent rester des histoires de familles avec parfois des réconciliations de dernière minute comme lors d’un repas pendant lequel tout le monde s’est engueulé de l’entrée au plat de résistance et réconcilié entre la poire et le fromage.
Les gérômois comme les français aiment la cuisine et ce sont eux qui désigneront en mars prochain, le Top Chef au grand dam de tous ceux qui pensent aujourd’hui savoir ou jouer de leur influence.
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