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samedi 23 novembre

Conférence/débat sur les fusillés pour l’exemple

mardi 12 novembre à 18 h à la médiathèque

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fusillés pour l'exemple-photo conseil de guerre

Conseil de Guerre à Gérardmer

Dans le cadre de l’exposition « les fusillés pour l’exemple  » du 8 au 15 novembre à l’espace tilleul à Gérardmer La Ligue des Droits de l’Homme propose une CONFERENCE /DEBAT sur les fusillés pour l’exemple dans les Vosges. Mardi 12 novembre 2019  à 18 h au 3éme étage de la médiathèque

le cas particulier des VOSGES

La génération en âge de porter les armes a les yeux tournés sur la ligne bleue des Vosges. Elle sait qu’elle va combattre pour un objectif prioritaire : rendre à la France les provinces annexées l’Alsace et la Lorraine.  Le front alsacien-lorrain ne ressemble à aucun autre : c’est le seul qui ait  une frontière directe avec l’Allemagne et le seul qui soit montagneux.  C’est pourquoi au début des opérations militaires le haut commandement masse des troupes dans les Vosges, ce sera couronné d’un éphémère succès avant de parer ailleurs au plus pressé.

La retraite dans les Vosges eut lieu comme sur l’ensemble du front

Dans ces vallées vosgiennes le ravitaillement des troupes était difficile, l’évacuation des blessés également : la fatigue accumulée, la faim, le repli sous la poussée allemande entraînèrent  des défections à tous les niveaux ; la pagaille s’installa à l’arrière des lignes. certains généraux sentaient qu’ils ne maitrisaient plus la situation et la peur de l’échec était immense.( lire sang de d’encre  de Mireille Bélis)

En 1914 et 1915, on dénombre une trentaine de soldats fusillés pour l’exemple dans les Vosges.  Ces soldats ne sont pas vosgiens, ce sont souvent des chasseurs alpins venus de Savoie, Haute Savoie et de l’Ain.

Le 5 septembre 1914  à la 27éme  DI on fusille 4 soldats

Le 7 septembre  à la 28éme DI on fusille six hommes  à Vanémont dont Eugène Bouret (lire «  le fusillé innocent » de Callabre et Vauclair)

Le 11 Septembre à   28éme DI on fusille 3 autres soldats

13 fusillés en 8 jours au 14éme corps – tous condamnés pour abandon  de poste en présence de l’ennemi.

Des officiers supérieurs dépassés par les événements les premiers combats d’août 1914 furent vécus comme un baptême du feu pour beaucoup d’officiers certains furent  limogés, d’autres destitués sans jugement  c’est un immense effondrement pour ces militaires de carrière parfois de père en fils ; dans ce contexte, que pesait dans la balance la vie de quelques hommes voire de 10 ou de 100 alors que chaque jour des milliers d’hommes tombaient sur les champs de bataille ? Cela  servait juste à reprendre la troupe en main.

L’exécution est publique – une lettre citée par Nicolas Offenstadt (les fusillés de la grande guerre) l’illustre. En voici la teneur :

« Réveil à 3heures, départ à 4 heures avec 2 compagnies pour se rendre à un village voisin assister à une exécution capitale. Il s’agissait d’un soldat du 17é d’infanterie inculpé d’abandon de poste devant l’ennemi et de voies de fait envers un supérieur, deux crimes punis de mort par le code militaire. Aussi jugé hier par le conseil de guerre de la division, son cas fut clair et net : 12 balles dans le corps. Ces exécutions se font en présence du détachement de tous les corps de la division. Ce fut rapide et tragique  les compagnies groupées en colonnes de compagnie formant les 3 cotés  le 4éme côté, vide, occupé seulement par le peloton d’exécution. Les tambours battent et les clairons sonnent Aux champs, le condamné, accompagné de deux gradés et d’un prêtre arrive dans une voiture fermée : on le fait descendre et on l’emmène en avant du peloton d’exécution : le prêtre l’exhorte. On lui bande les yeux, on le fait mettre à genoux, un geste…, les fusils mettent en joue le condamné, un second geste. Justice est faite. Une salve et l’homme roule la poitrine défoncée. Un sous-officier arrive armé d’un revolver et donne le coup de grâce : une balle dans la tête. C’est un spectacle vraiment épouvantable »

Qu’en est-il des soldats alsaciens enrôlés dans l’armée allemande ou ayant opté pour la France et soupçonnés d’espionnage ?

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