Pas d’ombre au tableau pour cette édition 2019 du festival de Gérardmer dont l’exercice a été clôturé définitivement lors des assises annuelles de l’association qui se sont déroulées jeudi soir à la Villa Monplaisir.
Une réunion qui a démarré par un petit hommage aux bénévoles qui se sont éteints cette année : « Le grand Marius, Fred, Nicole et Michel Vilmann » précisera Pierre Sachot, président de l’association du festival, avant la minute de silence de circonstance. On évoquera aussi un peu plus tard dans cette assemblée générale la disparition de Rutger Hauer, survenue elle aussi en 2019. Cet immense acteur fut le président du festival en 1996 et ça ne nous rajeunit pas !
Retenons également la forte présence de représentants des partenaires privés et publics de la grand messe du fantastique sans qui « la compta » aurait sans doute moins fière allure. En effet, le festival « c’est une affaire de confiance, merci pour le soutien et l’intérêt que vous portez au festival » précisera Pierre Sachot. De la Région Grand Est à la Ville de Gérardmer en passant par le Conseil Départemental et le Comité de Massif sans oublier le groupement des hôteliers-restaurateurs, l’association des commerçants Gérardmer Animation, les garagistes du secteur qui prêtent les véhicules et bien d’autres encore, on peut dire que c’est du solide ! On ajoutera qu’en 2019, pour la première fois, l’événement a eu le soutien du CNC et que la Communauté de Communes des Hautes-Vosges rejoint donc les rangs des bienfaiteurs avec la signature d’un partenariat sur les 3 prochaines années : « Nous remplaçons la DRAC et nous le faisons bien volontiers » annoncera le président Didier Houot.
Du côté de la conseillère régionale Sylvie D’Alguerre, on a rappelé à quel point la Région Grand Est était attachée au festival et au cinéma de manière générale. En effet, le budget ciné de la Région s’élevait à 6 millions d’Euros avec notamment 202 projets soutenus, une subvention de 170 000 € au festival de Gérardmer et l’accompagnement d’un jury jeunes à chacune des éditions. Bref, avec tous ces fidèles partenaires, mais aussi la fondation du festival qu’il ne faut pas oublier ainsi qu’une gestion raisonnée des dépenses, un nombre d’entrées en légère hausse, les comptes sont équilibrés et la 26ème édition affiche un petit bénéfice de 468 €, soit le double de l’an dernier (229 € en 2018 !). On aura beau dire, ça fait toujours plaisir… Le président Pierre Sachot a rappelé au passage le détail des charges qui elles s’élèvent à 550 000 €, ajoutant avec humour que cela fait « une belle kermesse ! »
Ambiance détendue donc, vous l’aurez compris, et si les finances se portent bien, le bilan artistique est tout aussi glorieux. La revue de presse du festival est toujours aussi cossue, les films qui y sont projetés font souvent figurent de référence, les prestigieux invités et jurés parlent de Gérardmer à l’image de Udo Kier à Cannes, et on serait presque tenté de dire que Gérardmer inspire d’autres festivals : « Cette année, à Cannes, ils invitent Carpenter, ils auront mis 26 ans, nous on y avait pensé il y a bien longtemps ! » commentera Pierre Sachot dans le sillage d’Anthony Humbertclaude, coordinateur de l’événement. Que dire de plus, si ce n’est que le fantastique est un genre toujours aussi populaire en France et dans le monde, et que ce n’est sans doute pas prêt de s’arrêter. Longue vie au festival !
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