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dimanche 24 novembre

Nouvelle conférence des « Coquelicots »

Les SDHI en question

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Salle comble à Gérardmer pour les coquelicots de Gérardmer et de la Moselotte ce vendredi 3 janvier dernier. « Comment les pesticides de la famille des SDHI détruisent la vie » était le thème de la conférence présentée par Thierry Michel, spécialiste en micro-nutrition. Il avait été invité pour informer et contribuer à la compréhension de l’action de ces fongicides sur les mécanismes complexes des mitochondries.

SDHI signifie inhibiteur de la succinate déshydrogénase. Les Inhibiteurs sont des substances qui bloquent le fonctionnement d’une enzyme. La succinate déshydrogénase est justement une enzyme essentielle dans la respiration cellulaire, réaction biologique se produisant dans les mitochondries, afin de produire l’énergie indispensable à nos cellules. Elles sont particulièrement nombreuses dans les tissus ayant une haute activité, comme le système nerveux central ou les muscles. Elles permettent : outre la respiration de la cellule, la mise en réserve de l’énergie, le stockage de substances, les réactions chimiques et électriques des cellules. Or, les inhibiteurs de la SDH ne sont pas spécifiques d’une espèce, ils peuvent bloquer la respiration d’organismes variés, allant des champignons aux vers de terre, abeilles, poissons, grenouilles et à l’homme. Concernant l’homme, ils se trouvent être à l’origine d’un vieillissement accéléré. Ils  entraînent un déficit d’énergie, occasionnant de multiples dysfonctionnements de l’organisme. Les atteintes cliniques liées à une maladie mitochondriale sont nombreuses et les symptômes variés selon les organes concernés : troubles cardiaques, diabète, épilepsie, surdité, autisme, accident vasculaire, myopathie mitochondriale, cancers…

C’était en parallèle de leurs rassemblements mensuels pour faire interdire les pesticides sur le territoire français que les collectifs des Coquelicots entendaient ce vendredi 3 janvier entrer en action par cette information objective et scientifique sur le dangereux fongicide SDHI. L’invitation à une conférence très documentée et instructive qui ne pouvait pas se refuser !

L’ANSES, notre organisme national de « protection » déclare, au nez des scientifiques les plus reconnus ayant lancé une alerte sérieuse, qu’il n’y pas lieu, en l’état, d’appliquer un principe de précaution. La même posture que pour l’amiante, le médiator, le chlordécone. Ici le prétexte est que l’agrochimie est la seule solution en production agricole. Cette puissante industrie, plus que lucrative, joue aux apprentis sorciers avec la vie cellulaire. Parmi une multitude d’autres organismes vivants, il y a l’homme. La merveilleuse organisation du vivant qui est un tout sur terre, se trouve profondément et dangereusement ébranlée, parfois jusqu’à son extinction. Quelque chose est décidément malsain au royaume de l’agriculture industrielle. Et vous pourrez conclure avec cet unique mot encore disponible, celui de révolte. Oui, un seul mot : révolte.

2020 sera pour les Coquelicots de nos montagnes et de nos vallées, une année forte en actions. Quelques projets sont en préparation. Nos décideurs politiques locaux seront sollicités. Seront-ils présents à notre rendez-vous ? C’est-à-dire adhéreront-ils et agiront-ils pour que sur notre territoire se développent très largement une agriculture biologique, des cantines bio, l’installation et la conversion des producteurs ? Nous avons tous le plus grand intérêt à adhérer à cette mutation. Nous avons tous intérêt à ce qu’il ait des paysans respectés, heureux de leur travail et rémunérés correctement pour celui-ci, en harmonie avec la préservation de notre environnement.

Que diront sinon les générations futures de la fosse que nous leur creusons ?

Les collectifs des Coquelicots de la Moselotte et de Gérardmer

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