La Festival du Film Fantastique de Gérardmer donne la parole à de jeunes (et moins jeunes) artistes du côté de la villa Monplaisir, édifice qui précède l’Espace LAC, théâtre de nombreuses projections tout au long de la semaine.
« Ferdinand » le hérisson de Michèle Giraudo.
Une exposition « Arts Plastiques » qui se veut résolument pluridisciplinaire, comme le prouve une fois de plus le casting de cette édition et les techniques utilisées par les artistes, ou encore le coup d’œil, l’inspiration et les thèmes abordés par chacun. On commence avec Michèle Giraudo, originaire de Sarrebourg, qui fait déjà preuve d’une belle maîtrise alors qu’elle est autodidacte et qu’elle ne s’est réellement lancée dans la confection de créatures en papier mâché que depuis 1 an et demi. Avec la nature et les contes comme principales sources d’inspiration, avec une matière première issue de la récupération, elle laisse parler son imagination et réalise de véritables petites merveilles !
une création de Loïc Wagner.
On reste dans un décors en 3D avec Loïc Wagner, en provenance de Xertigny, qui utilise pour sa part le polystyrène, des pâte auto-durcissantes et des matériaux divers et variés issus de la récupération. Il part généralement d’un élément et se laisse porter par son esprit créatif pour accoucher de créatures et/ou décors surprenant appartenant qui évoquent différents univers fantastiques. Côté photographie, Anthony Cools, qui nous vient de Verdun, vous propose le fruit d’un travail de repérage et d’infiltration plus ou moins légal dans des lieux insolites, majoritairement en Lorraine. C’est un peu le témoignage d’un pan de notre patrimoine en passe de filer aux oubliettes lié à une imagerie de films d’horreur et/ou de Metal (la musique ! NDLR) qui s’offre à vos yeux. De l’insolite, de l’inattendu, le tout en noir & blanc, à l’image de cette ancienne tour de refroidissement de toute beauté.
Il y a aussi deux frangins cette année à cette exposition : Gabriel et Gaëtan Sturtzer, originaires du Saulcy non loin de Senones, qui se lâchent surtout sur le travail de post-production de l’image. Gaëtan alias Ata Ori (Ata_Ori_ sur Insta) travaille les couleurs offertes par la nature pour créer des ambiances particulières. Il aime faire ressortir des détails et des reliefs que l’on ne verrait sans doute pas à l’œil nu sur une image à l’état brut à qui il donne une seconde vie, une seconde interprétation. De son côté, Gabriel alias Textears006 pousse les limites de Photoshop à travers une tendance graphique précise : l’Acid. Baigné dans le numérique et la culture Hip Hop, il retravaille des photos en saturant les couleurs pour créer des univers, exprimer des points de vue et en mettre plein la vue.
Enfin, il y a un habitué des lieux, est-il bien nécessaire de le présenter : Édouard Heyraud qui a pris le temps de confier quelques une de ses dernières créations à l’exposition, les amateurs apprécieront ! Mixant les différents supports, aussi bien la peinture que la sculpture, Édouard Heyraud présente pour la première fois son Bionic Art Concept en 2002, univers qu’il va créer sous le pseudo Vizz. Il le peuple de créatures fantasques, torturées, mi-vivantes, mi-machines, issues d’un monde hostile et proche d’un futur dystopique, dans lequel subsiste une certaine poésie. En 2003, il s’oriente vers le design produit à l’ESAA de Troyes. Les expositions vont se succéder et l’artiste reçoit différents prix et reconnaissances lors de salons d’art. Par la suite, il est amené à concevoir des décors aussi bien pour le cinéma, la télévision que l‘évènementiel.
Harley
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