En cette fin juin, l’association SOS Massif des Vosges pointe du doigt « le bruit et l’insécurité générés par un nombre élevé de motos sur les routes des vallées et des crêtes du Massif Vosgien, qui s’en sont trouvés décuplés à la faveur du déconfinement. »
« Les week-ends qui ont suivi le déconfinement ont connu ce que beaucoup de personnes ont perçu comme un déchaînement de vacarme et de bruit, constituant une atteinte insupportable à la qualité de vie que l’on est en droit d’espérer dans un espace naturel. Cela ne peut plus durer » déplore l’association, qui ne veut cependant pas engager une guerre contre les motards.
« Les motards ont, comme n’importe quels autres usagers de la route, le droit d’y circuler. Mais à ce droit sont associés des devoirs. Le premier d’entre eux est, pour les motards comme pour les autres usagers, de respecter le Code de la Route et notamment de rester maître à tout moment de leur véhicule, en adaptant leur comportement au contexte et aux circonstances. Il est par conséquent parfaitement inacceptable, qu’au nom d’un petit plaisir égoïste, quelques individus colonisent, par le bruit et l’insécurité, des espaces naturels, lieux de calme et de sérénité, en excluant de fait tous les autres. »
Concrètement, SOS Massif des Vosges propose les mesures suivantes :
- Le classement symbolique de la route des crêtes en « route touristique » et la limitation de la vitesse à 40 Km/h (vitesse paysagère), sur la totalité de son parcours et des tronçons adjacents ainsi que la réduction à 60 Km/h sur l’ensemble des routes du Massif;
- La fermeture aux véhicules à moteur de tronçons significatifs de la route des crêtes, entre le col de la Schlucht et le col du Calvaire par exemple, partie de la route qui traverse de part en part la réserve nationale du Gazon du Faing et qui affecte fortement ses objectifs de protection de la faune et de la flore;
- La fermeture de la route d’accès au Hohneck qui transforme ce sommet emblématique des Vosges en parking embouteillé et inutile;
- La mise en place de contrôles sérieux et ciblés, tant de la vitesse que du bruit (il existe aujourd’hui des radars de bruit qui peuvent être déployés en points fixes ou mobiles). Chacun a pu constater pendant le confinement la présence nombreuse et très inhabituelle de forces de gendarmerie chargées du contrôle d’éventuels randonneurs sur l’ensemble du Massif, il serait difficilement compréhensible que l’on nous oppose aujourd’hui le manque d’effectifs ou toutes autres raisons pour justifier le laisser aller et se satisfaire de quelques opérations « coups de poing » sans lendemains.
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