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dimanche 24 novembre

Sécheresse : la préfecture durcit les restrictions d’eau

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secheresseLe déficit pluviométrique global qui perdure, a entraîné une baisse générale des débits de tous les cours d’eau dans les bassins versants de la Meuse, de la Moselle et de la Saône, dans le département des Vosges.

Cette situation résulte des faibles hauteurs de pluie enregistrées au cours des derniers mois, entraînant un assèchement des sols assez conséquent, tant en surface que, progressivement, en profondeur. Même si des précipitations significatives intervenaient dans les semaines à venir, ce que ne confirme pas Météo-France, elles ne permettraient pas de combler rapidement le déficit accumulé.

Cette situation d’étiage est caractérisée par une diminution du débit des cours d’eau qui entraîne, par ailleurs, une évolution à la baisse du niveau des nappes d’eaux souterraines. Elle est susceptible d’entraîner des pénuries d’eau potable sur les réseaux d’alimentation de certaines collectivités ainsi qu’une forte dégradation de la qualité des milieux aquatiques du département.

Un arrêté limitant provisoirement certains usages de l’eau dans les Vosges

L’évolution des indicateurs a conduit au déclenchement du niveau d’alerte sécheresse. Dans ces conditions, et malgré la vigilance à laquelle les usagers ont été appelés en date du 16 juillet 2020, Pierre ORY, Préfet des Vosges, a décidé de prendre un arrêté limitant provisoirement certains usages de l’eau sur l’ensemble du département.

Dans une logique de solidarité, il demande ainsi des efforts à tous les usagers : particuliers, collectivités, entreprises, administrations, exploitants agricoles ou encore exploitants de centrales hydroélectriques.

Parmi les mesures de restriction, on peut retenir notamment :

• l’interdiction du remplissage des piscines à usage privé d’une capacité supérieure à 1 mètre cube ;

• l’interdiction de laver les véhicules sauf dans les stations professionnelles ;

• l’interdiction de laver les voiries et les trottoirs, de nettoyer les terrasses et façades, sauf raison de salubrité publique ;

• l’interdiction d’arroser les pelouses et les espaces verts publics ou privés ainsi que les terrains de sport, entre 9 h à 20 h ; • l’interdiction d’arroser les jardins potagers de 9 h à 20 h ; seul un arrosage manuel ou par récupération des eaux de toiture est autorisé ;

• l’interdiction de remplir les plans d’eau, excepté pour les activités commerciales de type pisciculture, etc.

Ces interdictions s’appliquent quelle que soit l’origine de l’eau, qu’il s’agisse d’eau provenant du réseau d’alimentation public, de prélèvements dans les cours d’eau ou leur nappe d’accompagnement (nappe en équilibre avec les rivières) ou de puits personnels.

Des mesures spécifiques sont également prises pour les usages industriels et commerciaux, pour la gestion des ouvrages hydrauliques, pour les activités agricoles, ainsi que pour les rejets dans le milieu naturel.

Bains à remous, de type spa ou jaccuzzi

L’arrêté préfectoral vise également cette année, dans le prolongement de l’arrêté de 2019, un usage émergent dans les Vosges, celui des bains à remous, de type spa ou jaccuzzi, qui sont de plus en plus présents dans les locations saisonnières touristiques et les hôtels. Il s’agit d’une catégorie de bassin collectif qui nécessite une déclaration auprès de la mairie, cette dernière devant transmettre la déclaration au Préfet en vue de la mise en place du contrôle sanitaire compte tenu des risques pour la santé des usagers (infections ORL, urinaires ou respiratoires, légionellose, problèmes dermatologiques).

Aussi, ces installations doivent être vidangées au moins tous les 7 à 15 jours, ce qui peut représenter des besoins mensuels de 5 à 10 m³ d’eau par bain, voire plus en fonction de la fréquentation.

Étant donné la multiplication de ces installations dans les Vosges, l’arrêté préfectoral « sécheresse » impose de nouveau cette année, que les exploitants de ces bains à remous demandent une autorisation préalable à l’exploitant du réseau d’eau potable, ce dernier ayant la faculté de refuser, selon le degré d’impact de la sécheresse sur le réseau d’eau potable et la disponibilité de la ressource. L’ensemble de ces dispositions est applicable jusqu’au 30 septembre 2020. Les contrevenants s’exposent à des amendes (1 500 euros, 3 000 euros pour les récidivistes).

Les données sur la situation hydrologique et les arrêtés pris peuvent être consultés sur les sites :

– de la DREAL GRAND EST : http://www.grand-est.developpement-durable.gouv.fr/etiage-secheresse-r244.html

– PROPLUVIA : http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluvia/faces/index.jsp

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