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dimanche 24 novembre

Les Vosges passent en alerte sécheresse renforcée

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Le déficit pluviométrique global qui perdure associé aux chaleurs estivales ont entraîné une nouvelle et rapide dégradation des débits de tous les cours d’eau dans les bassins versants de la Meuse, de la Moselle, et de la Saône, dans le département des Vosges.

Même si des précipitations significatives intervenaient dans les semaines à venir, ce que ne confirme pas Météo-France, elles ne permettraient pas de combler rapidement le déficit accumulé Cette situation d’étiage est caractérisée par une nette diminution du débit des cours d’eau, parfois en situation d’assec, qui entraîne, par ailleurs, une évolution à la baisse du niveau des nappes d’eaux souterraines. Elle est susceptible d’entraîner localement des pénuries d’eau potable sur les réseaux d’alimentation de certaines collectivités ainsi qu’une forte dégradation de la qualité des milieux aquatiques du département. L’évolution des indicateurs a conduit au déclenchement du niveau d’alerte renforcée sécheresse.

Dans ces conditions, et malgré les restrictions déjà en vigueur depuis le 24 juillet dernier, Pierre ORY, préfet des Vosges, a décidé de signer le 31 juillet des arrêtés plus restrictifs limitant provisoirement certains usages de l’eau dans l’ensemble du département. Dans une logique de solidarité, il demande ainsi des efforts supplémentaires à tous les usagers : particuliers, collectivités, entreprises, administrations, exploitants agricoles ou encore exploitants de centrales hydroélectriques.

Parmi les mesures de restriction, on peut retenir notamment :

  • l’interdiction de laver les véhicules sauf dans les stations professionnelles équipées de système à économie d’eau;
  • l’interdiction de laver les voiries et les trottoirs, de nettoyer les terrasses et façades, sauf raison
    de salubrité publique;
  • l’interdiction d’arroser les pelouses et les espaces verts publics ou privés ainsi que les terrains de
    sport, entre 9h à 20h;
  • l’interdiction d’arroser les jardins potagers de 9h à 20h ; seul un arrosage manuel ou par
    récupération des eaux de toiture est autorisé;
  • l’interdiction de remplir les plans d’eau, excepté pour les activités commerciales de type pisciculture, etc;
  • l’interdiction de prélever dans les cours d’eau;
  • l’interdiction de remplir ou de vidanger les piscines.

Ces interdictions s’appliquent quelle que soit l’origine de l’eau, qu’il s’agisse d’eau provenant du réseau d’alimentation public, de prélèvements dans les cours d’eau ou leur nappe d’accompagnement (nappe en équilibre avec les rivières), ou de puits personnels. Des mesures spécifiques sont également prises pour les usages industriels et commerciaux, pour la gestion des ouvrages hydrauliques, pour les activités agricoles, ainsi que pour les rejets dans le milieu naturel.

Les arrêtés préfectoraux visent également cette année, dans le prolongement de l’arrêté de 2019, un usage émergent dans les Vosges, celui des bains à remous, de type spa ou jaccuzzi, qui sont de plus en plus présents dans les locations saisonnières touristiques et les hôtels. Il s’agit d’une catégorie de bassin collectif qui nécessite une déclaration auprès de la mairie, cette dernière devant transmettre la déclaration au préfet en vue de la mise en place du contrôle sanitaire compte tenu des risques pour la santé des usagers (infections ORL, urinaires, ou respiratoires, légionellose, problèmes dermatologiques).

Aussi, ces installations doivent être vidangées au moins tous les 7 à 15 jours, ce qui peut représenter des besoins mensuels de 5 à 10 m³ d’eau par bain, voire plus en fonction de la fréquentation. Étant donné la multiplication de ces installations dans les Vosges, l’arrêté préfectoral « sécheresse » impose, de nouveau cette année, que les exploitants de ces bains à remous demandent une autorisation préalable à l’exploitant du réseau d’eau potable, ce dernier ayant la faculté de refuser, selon le degré d’impact de la sécheresse sur le réseau d’eau potable et la disponibilité de la ressource.

L’ensemble de ces dispositions est applicable jusqu’au 30 septembre 2020. Les contrevenants s’exposent à des amendes (1 500 euros, 3 000 euros pour les récidivistes).

Les données sur la situation hydrologique et les arrêtés pris peuvent être consultés sur les sites :

L’eau est un bien commun dont il appartient à chacun de préserver la ressource !

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