Communiqué de la Fédération des Vosges du PCF
Alors que l’opposition au projet dit de « Sécurité globale » trouve un très large écho dans le pays et que l’insupportable violence policière qui s’est abattue sur Michel Zecler provoque une lame de fond d’indignation et de colère, le président de la République et le gouvernement, confrontés à une véritable crise politique, ne peuvent se contenter de déclarations. Aujourd’hui, seul le retrait pur et simple du texte dit de « sécurité globale » est en mesure de répondre à la situation et à un climat particulièrement préoccupant et dangereux
Le droit à la sécurité pour toutes et tous est un impératif démocratique, une garantie essentielle pour les droits humains. Il y a donc urgence à procéder à une refondation pour une police respectueuse des valeurs républicaines, au service et proche des citoyens.
Avec l’article 24 de ce projet de loi, Michel Zecler, dont les images du tabassage n’auraient pu être diffusées, serait très certainement poursuivi pour « rébellion » ou « violence à l’égard de fonctionnaires dépositaires de l’autorité publique ».
Aujourd’hui sous la contestation populaire du 28 novembre, le gouvernement recule sur l’article 24 et parle de réécriture du texte. Si on peut d’ores et déjà dire que cela est une première victoire, nous ne pouvons nous contenter d’une réécriture. C’est le projet de loi dans son ensemble qui doit désormais être rejeté, au regard des atteintes graves qu’il porte en matière de liberté d’informer et de savoir, de liberté d’expression, de liberté de manifester, de processus de privatisation des missions de sécurité, alors qu’une politique publique ambitieuse est plus que jamais nécessaire.
Par ailleurs, non seulement l’IGPN doit être réformée, et le contrôle de la police confiée à une autorité indépendante, mais aussi et surtout toute la doctrine d’emploi de la police et de la gendarmerie dans le cadre du maintien de l’ordre doit être revue. La privatisation en cours de notre sécurité publique ne se dirige sûrement pas dans ce sens.
Pour cela il ne s’agit pas non plus de stigmatiser nos gardiens de la paix confrontés tous les jours à la misère sociale et dont le travail anxiogène donne trop souvent lieu au pire. Mais il s’agit de restaurer le lien de confiance entre police et population, notamment en réhabilitant une vraie police de proximité, ce que nous proposons également depuis des années. Violences policières et mal-être policier, deux tabous de notre société, doivent être abordés avec la même vigueur et sans détours.
Il est nécessaire aujourd’hui de restaurer un véritable cadre républicain et démocratique en matière de sécurité publique.
C’est pourquoi la fédération des Vosges du Parti Communiste prend sa part à la mobilisation nationale contre ce projet de loi, et appelle à un rassemblement de tous les démocrates et les républicains samedi 5 décembre à 15H à Epinal devant la préfecture.
Communiqué de la Fédération des Vosges du PCF
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