C’est avec peine que nous avons appris le décès de Mme jacqueline SIMON. Elle a courageusement lutté jusqu’à son dernier souffle survenu le mercredi 15 novembre à l’EHPAD de FRAIZE.
Jacqueline est née le 23 septembre 1933 au foyer d’Aline et Raymond FRESSE à Entre Deux Eaux. Après avoir obtenu son certificat d’études primaire, son esprit d’indépendance et sa déjà forte personnalité l’ont poussé à chercher du travail et c’est à vélo qu’elle se rendait à la tannerie de Saulcy. Le 18 avril 1953, elle quitte Entre deux Eaux et ses quatre sœurs pour, enfin (deux ans de service militaire c’est long) se marier avec Roger SIMON menuisier et à l’occasion accordéoniste bien connu dans les alentours.
Ils s’installent alors à Saint Léonard où Roger installe leur joli nid douillet. C’est là que naîtront, en 1954 Patrice et en 1956 Martine, leurs deux enfants. Années bonheur malgré les aléas qui jalonnent la vie (et elle ne les a pas épargné) après les décès des parents de Roger (en 1954 et 1956) ils reprennent la ferme qu’ils s’efforceront de conforter et de moderniser tout au long des années.
Jacqueline ne travaille plus dans l’industrie mais se consacre à l’éducation des enfants tout en gérant la ferme (lapins, volailles, vaches laitières) la couture et le tricot en hiver puis les beaux jours revenus, le potager et ses fleurs qui resteront ses terrains de prédilection car elle était généreuse et n’hésitait pas à en faire profiter famille, voisins et amis. Travailleuse infatigable, elle a souvent suppléé Roger lorsqu’il était occupé par ses activités bénévoles au sein d’associations locales mais aussi des sapeurs pompiers et de la municipalité de Saint Léonard.
Les enfants au collège, sa volonté d’indépendance reprend le dessus et elle retourne à l’industrie dans les secteurs difficiles que sont le textile, le plastique et la cartonnerie. Des postes physiques dont elle ne s’est jamais plaint et qui (forte personnalité oblige) ne l’empêchent pas de passer son permis de conduire, d’accompagner les malades à Lourdes, de faire les vendanges, d’aller aux champignons et fruits sauvages, de préparer confitures et bocaux mais aussi de chérir ses trois petits enfants et ses huit arrières petits enfants.
« Mais t’en auras donc jamais assez » disait parfois son mari qui la taquinait mais savait apprécier sa façon de recevoir autour des tables généreuses qu’elle savait si bien dresser. Car s’était aussi une bonne cuisinière et une fine pâtissière. Roger est parti en 2003 et Jacqueline va pouvoir enfin le rejoindre et reposer en paix à ses côtés.
Nos sincères condoléances.
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