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dimanche 24 novembre

Vagney, Epinal : plusieurs manifestations interdites ce week-end dans les Vosges

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Yves seguy

Alors que le week-end approche, plusieurs événements attendus dans les Vosges ont été ou vont être interdits par la Préfecture. Des décisions parfois perçues comme un « tour de vis » diversement apprécié. Atteinte aux libertés publiques ou nécessaire rappel à la réalité d’une épidémie encore mal maîtrisée ?

Ce jeudi matin, le Préfet Yves Séguy s’est rendu au centre de dépistage installé à Cheniménil. Si la situation sanitaire dans le département ne semble pas particulièrement inquiétante, le représentant de l’État appelle à la prudence. « On ne peut pas dire qu’il faut prendre les choses avec une moindre vigilance. C’est tout le contraire », affirme t’il. En terme de circulation du virus, on se situerait sur un « plateau », relativement élevé. A noter que « les variants, dans le département on pris le pas sur la souche originelle ». Le variant sud africain est particulièrement présent. C’est différent d’une région à une autre. Cependant, explique Yves Séguy, « ça se tient à peu de choses (…) un ou deux clusters » qui assurent la diffusion de tel ou tel variant. La Préfecture appelle à « redoubler de vigilance dans cette situation très fluctuante et éminemment fragile où le moindre relâchement a des effets négatifs conséquents ».

Dans ce contexte, plusieurs décisions ont été prises en quelques jours concernant des événements culturels, festifs et revendicatifs qui devaient avoir lieu ce week-end. La Préfecture a en effet interdit l’organisation de la Fête de printemps, à Vagney. Pourtant, affirme le maire Didier Houot, « tout avait été mis en œuvre pour offrir une bouffée d’oxygène aux professionnels et un peu de divertissement à la population, dans le plus strict respect des mesures sanitaires ». Le nombre des exposants avait été revu à la baisse, « se limitant uniquement à des artisans et producteurs qui ne disposent pas de magasin et qui sont donc tributaires des marchés pour vendre le fruit de leur travail. Les animations initialement prévues (…) avaient été supprimées afin d’éviter tout regroupement de personnes ; de même que la restauration et la buvette à emporter ».

Une autre manifestation fera l’objet d’une interdiction, à Epinal cette fois. Le Collectif Réseau d’Être avait prévu d’organiser ce dimanche une « Marche Fleurie », comme le 21 février dernier, au départ du cinéma. Mais voilà, entre temps il y a eu un imprévu. Ce mercredi après-midi un concert organisé par ce Collectif a rassemblé quelque 300 personnes rue de la Chipotte à Epinal. D’après les organisateurs, il s’agissait d’une « manifestation pacifique et dans le respect des règles sanitaires », ayant pour but de « de militer en faveur de la ré-ouverture des lieux culturels ». La Préfecture, de son côté, parle de « manifestation illicite ». Cet événement, lit-on dans un communiqué préfectoral, aurait été déclaré « comme devant être une manifestation statique regroupant au maximum 150 personnes, avec strict respect des gestes barrières, dont la distanciation physique et le port du masque et sans installation ».

« L’organisation de ce concert, manifestement délibérée et anticipée, regroupant plusieurs centaines de personnes (…) était donc illégale », affirme la Préfecture. En conséquence de quoi, « les manifestations d’ores-et-déjà déclarées par ce collectif (…), et notamment celle du 14 mars prochain, feront l’objet d’une interdiction par arrêté préfectoral compte tenu du trouble à l’ordre public occasionné et de la mise en danger des participants et des riverains ». Les organisateurs de la « Marche fleurie » initialement prévue ce dimanche vont rencontrer le Préfet ce jeudi soir. La question de l’ouverture ou de la fermeture théâtres, salles de spectacles, bistrots et restaurants est plus que jamais d’actualité. Les membres de l’équipe du Cinéma de Plombières prévoit des rassemblements samedi et dimanche. « Cela fait maintenant 19 semaines que les cinémas ont fermé leurs salles », déplorent-ils. Quelle priorité doit l’emporter entre le besoin d’art et d’expression et les contraintes liées à la crise sanitaire. Faut-il prendre son mal en patience ou s’exclamer « Ouvrez tout » ?

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