Le lycée Pierre-Gilles de GENNES vient de se lancer dans l’expérimentation de l’utilisation d’un simulateur de conduite de dernière génération pour une durée de deux semaines. Une opération menée en collaboration avec la société Tenstar qui met à disposition l’un de ses simulateurs testé ce mardi par l’inspecteur Didier Esselin.
Et c’est Oualid Ben Hassine qui assurait la formation auprès des enseignants qui sont notamment chargés d’évaluer la pertinence d’inclure dans leurs cours des séances de simulateur. Mais il faut dire que cet appareil ultra moderne a de nombreux arguments à faire valoir, comme les « testeurs » ont pu s’en rendre compte, que ce soit du côté des professeurs de conduite comme des élèves eux-mêmes qui semblent avoir particulièrement apprécié cette expérience. Expérience qui a entre autre pour but de faire évoluer les pratiques d’apprentissage dans des conditions de sécurités optimales et créer des situations virtuelles pour acquérir des réflexes nécessaires pour ensuite un passage en réel.
Réglage des rétroviseurs et du siège, ceinture de sécurité obligatoire, boîte automatique ou manuelle, vérifications quotidiennes de sécurité, avant même de démarrer, les choses sérieuses commencent. Différents parcours et exercices sont disponibles sur des thèmes différents et dans des environnements variés, que ce soit sur plateau ou sur route, même les conditions météo peuvent être modifiées. Le logiciel utilisé permet un « record & replay » afin de revenir sur chaque séquence/exercice de conduite, et il propose même un rapport détaillé. Vous pouvez analyser chaque parcours à travers des chiffres et statistiques, mais aussi en le revoyant sous différents angles. Un simulateur particulièrement complet donc, « qui ne remplace pas la réalité mais qui y prépare » , pour reprendre les mots de Oualid Ben Hassine.
En effet, un simulateur n’est pas un jeu vidéo, il faut le rappeler. Il permet l’acquisition de compétences de base, peut aussi faciliter certains apprentissages par une mise en confiance, sans crainte de l’accident, et permettre des remédiations. Si les simulateurs ont montré dans tous les domaines leurs capacités d’apprentissage, le passage au réel est important, il est même essentiel. Il faudra toujours être dans un véhicule et sur la route pour obtenir son permis, mais le simulateur est clairement une aide à la formation intéressante et en lien avec son temps. Un complément dont le lycée de Gennes souhaiterait se doter si les financeurs le permettent, et notamment la Région Grand Est qui devrait d’ailleurs être invitée à tester ce nouvel outil installé dans les ateliers de l’établissement scolaire gérômois.
Le transport est en pleine transformation technologique et cette nouvelle expérience rentre dans le cadre du développement des aides à la conduite. L’établissement s’y inscrit depuis quelques années avec par exemple son projet de « La télémétrie au service de la conduite au lycée Pierre Gilles de Gennes ». Il s’agit de la mise en place dans les véhicules de boitiers d’acquisition de données afin d’analyser les situations de conduite. Cela participe à l’évaluation des progrès des élèves mais aussi à l’initiation à l’éco conduite. Ce projet novateur a retenu l’attention de la Cellule Académique de Recherche, Développement, Innovation et Expérimentation, et sera présenté à la journée Académique de l’Innovation le 26 mai prochain à Nancy.
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