C’était en effet la première fois que Gérardmer accueillait l’annuelle Marche Contre Monsanto-Bayer (MaM), grande action internationale qui a déjà réuni, au plus fort de la mobilisation, plus de 1000 villes dans le monde et plus de 40 villes en France.
Ce samedi 15 mai 2021, pour sa 9ème édition, rendez-vous avait été donné sur le parvis des Droits de l’Homme par l’ARAC 88 et Le Mouvement de la Paix dans les Vosges, sans oublier le soutien de la Confédération paysanne. Gérardmer a été choisie pour ce rassemblement en qualité de siège de l’ARAC 88 représenté par son président Alain Morel ainsi que son secrétaire Pierre-Olivier Poyard, également secrétaire du Mouvement de la Paix, rejoints par plusieurs autres associations et collectifs locaux et départementaux solidaire de cette lutte contre l’agrochimie.
L’occasion de préciser que cette année, la MaM s’articule autour de 3 grands axes que l’on pouvait retrouver sur le tract rédigé pour l’occasion :
-Exiger la justice environnementale pour toutes les victimes des multinationales agrochimiques;
-Dénoncer les impacts du système agro-industriel actuel et ses inégalités;
-Promouvoir une agriculture et une alimentation écologique et auto-suffisante pour toutes et tous.
Par ailleurs, l’ARAC a rappelé que le 10 mai 2021 avait été communiqué le verdict du procès historique de Tran To Nga contre les multinationales ayant fabriqué ou commercialisé l’agent orange dans les années 60 et 70. Malheureusement, le tribunal d’Évry a jugé “irrecevables” les demandes de la Franco-Vietnamienne de 79 ans. Monsanto-Bayer fait partie des accusés, à l’origine de ce pesticide meurtrier qui est responsable de près de 4 millions de victimes au Vietnam, durant la guerre menée par les USA contre le Peuple Vietnamien.cette MaM est donc également un rassemblement en soutien à ce combat et pour toutes les victimes des guerres chimiques. « Nous n’oublions pas que les pesticides contre lesquels nous nous battons étaient à l’origine des armes de guerre » ajoute l’ARAC 88 par l’intermédiaire de son secrétaire.
Et d’ahouter : « C’est aussi une année marquante pour les militantes et les militants qui œuvrent pour la reconnaissance du crime du chlordécone, un pesticide utilisé sur les bananeraies. Les militant-e-s demandent à l’État français la reconnaissance du préjudice vécu par les Antillais, de-puis les années 1970, le début de l’utilisation du chlordécone.
Les victoires en 2020, après des années de bataille judiciaire, de Dewayne Johnson (États-Unis), et de Paul François (France), intoxiqués par des produits de Monsanto, ouvrent la voie à de nouvelles batailles et des victoires à venir.«
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