Samedi matin avait lieu la toute première cérémonie en hommage aux Harkis de Gérardmer dans le cadre de la grande journée d’hommage nationale décrétée par la gouvernement. Cérémonie programmée au monument aux morts de la rue Lucienne en présence des portes-drapeaux locaux et représentants des associations patriotiques, des sapeurs-pompiers de Gérardmer, et bien entendu des derniers Harkis et de leurs descendants.
Parmi eux, on retrouvait Jamel Ghomerani, conseiller municipal et délégué aux sports qui était chargé de procéder à la lecture du message de Mme Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants (message téléchargeable ici : Message Journée nationale Hommage aux harkis)-1). Le maire Stessy Speissmann a ensuite procédé à un dépôt de gerbe, notamment en compagnie de M. Mehraz, l’un des trois derniers combattants Harkis vivant à Gérardmer, accompagné de sa famille lors de cette cérémonie ainsi que des autres familles descendantes de Harkis.
Un moment important qui, au niveau national, aura sans doute tarder à arriver, mais un hommage apprécié des principaux concernés ainsi que par de nombreux autres anciens combattants, à l’image d’Yvon Martin. « C’était la honte de la France… Il faut se rendre compte de ce qu’ont subi ceux qui sont restés là-bas… Quand les régiments français sont partis, certains s’accrochaient après les camions pour ne pas être laissés sur place parce qu’ils savaient ce qui allait se passer, c’était horrible. Il n’y a que très peu de régiments qui ont emporté des Harkis avec eux. Je sais que celui d’Épinal l’a fait, mais c’était rare ». Une situation et un drame qui doivent maintenant laisser place à de la fraternité et du respect, à la reconnaissance des services éminents rendus à la France par les Harkis qui ont, pour cela, tout risqué et en ont parfois payé le prix fort.
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