Lors d’une conférence de presse programmée ce lundi matin, les deux groupes d’opposition Gérardmer Notre Perle et Gérardmer Solidaire souhaitaient prendre la parole publiquement afin de demander la réinstallation de la commission urbanisme : « Pour le bon fonctionnement de la commune, au nom du bien commun, nous demandons ici la réinstallation sans délai de la commission d’urbanisme telle qu’elle a été votée par l’Assemblée délibérante lors du Conseil municipal du 10 juillet 2020. Le respect des droits de l’opposition est un des fondements principaux de la démocratie, un principe aujourd’hui allégrement foulé aux pieds à Gérardmer » précisent André Jacquelin et Eric Defranould.
Rappelons que, depuis début décembre, les réunions de la commission urbanisme ont été suspendues. « C’est une décision unilatérale prise par le Maire et son adjoint à l’urbanisme suite à la conférence de presse que nous (les élus des deux Minorités du Conseil Municipal) avions tenue le 26 novembre dernier afin de proposer des améliorations dans l’organisation et le fonctionnement de ladite commission. Cette situation est grave car cela signifie que l’opposition n’a plus aucun droit de regard sur l’instruction des demandes de permis de construire alors que l’urbanisme est un sujet d’actualité brûlant au sein de notre commune par ailleurs engagée dans une double procédure de modification et de révision de son actuel PLU. Le prétexte fallacieux avancé pour fonder cette décision aberrante serait qu’on aurait déstabilisé le service en charge de l’urbanisme ! » ajoutent les deux leaders de l’opposition qui ajoute que, après avoir consulté le directeur général des services de la commune, il s’avèrerait que l’étude des dossiers de permis de construire soient désormais externalisée « dans la plus grande opacité« .
Une situation jugée intolérable et inacceptable par les deux minorités : « On ne sait plus ce qui se passe ! Mais nous n’allons pas regarder ce qui se passe par le trou de la serrure. Soit nous sommes dedans, soit nous sommes dehors. (…) Cela pose question sur la façon dont est gouvernée la ville. Il faut que les avis contraires puissent s’exprimer. Quant à ce qui nous est reprochés, nous avons toujours considéré que les agents de la Ville n’avaient qu’une hiérarchie : le maire. Nous intermédions toujours nos requêtes par le biais des élus » insistent André Jacquelin et Eric Defranould. Les deux élus qui ont enfin précisé qu’ils avaient initié des démarches afin de rétablir les droits des groupes d’opposition qui s’estiment mis à l’écart sur ce thème des commissions d’urbanisme.
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