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dimanche 10 novembre

« Babysitter » de Monia Chokri : l’OVNI de ces 24èmes Rencontres du Cinéma

Potentiellement un film culte ?

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Monia Chokri sur la scène du casino Joa

Monia Chokri sur la scène du casino Joa

Mercredi soir, l’actrice et réalisatrice Monia Chokri était présente à Gérardmer pour présenter son nouveau film « Babysitter » dans le cadre des Rencontres du Cinéma. Un nouvel opus singulier et ambitieux, un conte moderne qui traite d’un sujet d’actualité à travers une comédie mariant de manière surprenante des codes empruntés à d’autres genres cinématographiques.

© Babysitter Le Film Inc. _ Phase 4 Productions (2)Et on serait presque tenté de dire que vous n’avez pas besoin d’en savoir plus pour aller voir ce film qui mérite largement un visionnage dans une salle obscure, notamment en raison d’un esthétisme original élaboré pour le cinéma… Mais pas que ! Inspiré d’une pièce de théâtre écrite par Catherine Léger, « Babysitter » a donc choisi de s’attaquer à la question du sexisme, du féminisme et de la confusion qui l’entoure parfois, mais aussi aux rapports de domination hommes-femmes. Et pour traiter cette question, Monia Chokri n’a ni choisi la facilité ni la lourdeur, ni le convenu ni le terrain connu. Elle a opté pour un film ambitieux, singulier et décalé, surprenant et pour certains dérangeant. Un film qui n’offre pas de réponses toutes faites ni de vérités universelles mais pose des questions et vous invitent « à créer vos propres réponses » au fil du temps.

© Babysitter Le Film Inc. _ Phase 4 Productions (1)« Babysitter » se garde bien de tout manichéisme et comme le précise Monia Chokri « chaque territoire aura sa propre lecture du film » , rappelant entre autres que la France n’est pas le Canada qui n’est pas l’Italie qui n’est pas etc. « Au-delà du film, l’idée est de créer du dialogue entre les gens, de ne pas proposer du prêt à penser, ce qui est finalement à contre-courant de l’époque » ajoute la réalisatrice qui a également voulu dépeindre « des gens qui ne sont ni noirs ni blancs, confrontés à des questions cornéliennes. ». Au-delà de la profondeur du thème abordé et au service de ces questions qui surgissent dans le film, Monia Chokri a opté pour la comédie, mais savamment parsemée et assaisonnée de codes surprenants empruntés à d’autres genres. Le conte « pour avoir plus de liberté » notamment, mais aussi l’horreur et le film érotique des années 70, certains y verront aussi une tension et des plans dignes des meilleurs thrillers…

© Babysitter Le Film Inc. _ Phase 4 Productions (3)Ce cocktail unique se déguste plutôt bien et a la saveur d’un tout premier Moscow Mule : surprenant, rafraîchissant, légèrement piquant et avec du caractère, un peu à l’image de la Babysitter interprétée par Nadia Tereszkiewicz, symbole de liberté infinie qui marque ce long métrage d’une trace de rouge à lèvre pleine de talent. Une actrice que vous n’avez pas fini de voir à l’écran dans les prochaines années. « Je pense que ce film arrive bien et qu’il pourrait même devenir culte » commente Philippe Lux de BAC Films, distributeur présent pour accompagner Monia Chokri aux Rencontres. Les salles de cinéma sont de nouveau ouvertes 7 jours sur 7, c’est le moment d’y aller pour voir des films de cinéma !

023-007

babysitter

Monia Chokri

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