Un siècle d’histoire, 100 ans d’une saga familiale accrochée sur les pentes de la Rayée se célèbre comme il se doit avec quelques amis et beaucoup de souvenirs en tête. La maison « la Volière » a 100 ans cette année. Le nom du lieu de vie résonne dans la tête de nombreux gérômois qui se souviennent d’une époque que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître soit d’avoir emprunté le petit chemin donnant sur le Grand Pré en descendant, les lattes aux pieds, des pistes de ski de La Mauselaine. C’est à cet endroit, sur une bâtisse déjà existante, que la villa de vacances s’installe suite à un achat acté en 1922 par Charles Bourgeois. Sa fille devenue Madame Claude Coignard en a hérité en 1969 puis Jean Lou son fils en est devenu propriétaire en 2008.
L’attachement familial aux murs de la demeure est une lapalissade mais plus encore il est à Gérardmer. Jean Lou s’élève aujourd’hui en gardien du temple et au maintien de la tradition, celle de passer la presque totalité des vacances scolaires sur le coteau gérômois. Le tennisman est devenu au fil du temps une figure locale au volant de sa 2CV beige, que l’on retrouve garée chaque matin d’été devant la terrasse d’un bistrot. Entre deux gorgées de café, le parisien dévore le journal l’Équipe ou refait le match de la veille avec ses copains de toujours : les mousquetaires du quai du Locle : Jacques, Denis, manque malheureusement à l’appel depuis plus d’un an Jean-François.
Mais la vie continue comme celle qui s’est écrite depuis toujours notamment lorsque Jean Lou prit pour épouse Noëlle en l’église Saint Barthélémy le 29 juillet 1972 . La jeune femme, rencontrée sur les bords du lac, était accompagnée de Liliane qui fut elle aussi séduite par un autre bellâtre du tennis.
Les connexions réalisées depuis de longues décennies sont nombreuses et c’est à la ferme auberge de la chaume du Firstmiss route des crêtes que la famille Coignard a fêté un siècle d’histoire entourée d’un aréopage d’amis et de proches. Il fallait marquer le coup, c’est ainsi fait, rendez-vous a été pris en 2122. Bon anniversaire donc à La Volière qui traversera sans nul doute d’autres vicissitudes à l’instar de son incendie le 16 novembre 1944 et de sa reconstruction 10 ans plus tard. Feue Nicole Chabert avait d’ailleurs écrit dans ses mémoires, à l’évocation de l’embrassement de la ville par les allemands, « Plus loin, c’est la Volière qui crépite, torche magnifique, droite, fière, dardant vers le ciel des flammes immenses…j’ai mal ».
La Volière est toujours debout et pour longtemps encore.
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