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samedi 23 novembre

Marguerite Toussaint : un siècle d’histoire

Un joyeux anniversaire en famille pour la résidente de l'EHPAD Léa André

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Marguerite toussaint 100 ans (2)

 

« 100 ans, c’est n’est pas rien » annonçait Jean-Marie, fils aîné de Marguerite, en introduction de son discours en l’honneur de sa maman lors de la petite fête d’anniversaire programmée samedi après-midi à l’EHPAD de Gérardmer. Comme toujours, la municipalité était représentée par Véronique Vincent-Viry et Fabienne Créteur-Clément, et le conseiller départemental du canton Thomas Gion était également présent pour remettre la traditionnelle image d’Epinal.

Ce n’est pas rien « mais si je dis un siècle, ça parait plus long, c’est une autre histoire, d’ailleurs ce terme est surtout utilisé dans les livres d’histoire » ajoutait Jean-Marie avec une pointe d’humour. L’histoire de Marguerite Thomas débute quant à elle le 26 août 1922 après la fin de la première guerre mondiale. Elle fut l’aînée de 3 filles et d’un petit frère qui n’a vécu que 9 mois. Très vite, elle commence à travailler dans la ferme familiale : « Maman nous a souvent raconté le lever à la pointe du jour, faucher à la faux, vers 10 h 00 étendre les andins, l’après-midi retourner le foin au râteau et ensuite ramasser le sec de la veille ou de l’avant-veille. Il restait à le mettre en draps et le rentrer au grenier en utilisant le bœuf et la charrette » se souvient Jean-Marie.

Marguerite toussaint 100 ans (1)Après la seconde guerre mondiale, pas d’argent et il fallait d’abord réparer les dommages subis au col de Sapois, le tout sous la pluie car il pleuvait énormément en novembre 1944. Fort heureusement, le toit de la ferme avait été épargné ! Après ce triste épisode, la vie a repris son cours, doucement. « Maman, qui n’avait pas eu de prétendant et avait 22 ans, songeait certainement à son avenir » ajoute son fils aîné. Elle fait donc la rencontre de Maurice Toussaint, rentré de 5 années de captivité en Poméranie et qui avait 29 ans à l’époque. Ils se marient en mai 1948 et auront trois enfants : Jean-Marie en 1948, Gilbert en 1949, et Jacqueline en 1956. Alors que Maurice était bûcheron, Marguerite continuera sa vie de labeur à la ferme avec la traite des vaches 365 jours par an, les poules, les lapins, un cochon l’hiver, les jardins, les enfants pour lesquels il fallait faire l’habillement etc. Bref, pas le temps de s’ennuyer !

En mai 1998, elle aura la tristesse de perdre son époux Maurice, âgé de 85 ans. « Maman, comme ses sœurs, avait une bonté infinie. Prête à rendre service, elle aurait tout donné. Elle s’est occupée de sa maman, de sa belle-mère et de sa tante en fin de vie. Vous comprendrez que pour nous, ses enfants, obligés de la placer en EHPAD à 98 ans et demi, fut un vrai cas de conscience » explique Jean-Marie. EHPAD dont la famille de la centenaire a remercié chaleureusement le personnel, aux petits soins pour Marguerite qui a encore quelques pages de son histoire à écrire et qui, pour reprendre les mots de son fils, « partira en méritant son paradis ».


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