Après 3 années à la co-présidence de Gérardmer Patrimoine (GPN), Jacques Valentin quittera ses fonctions pour devenir « simple adhérent » de l’association qu’il a contribué à porter. Ce dernier souhaitait faire un rapide bilan des actions entreprises, des combats menés et des difficultés/obstacles rencontrés, incitant une nouvelle fois « les Gérômois à ouvrir les yeux, à montrer leur intérêt pour leur cité et à s’investir. » « L’urbanisme est le socle d’une vision à long terme ! » clame Jacques Valentin.
Et de rappeler en préambule que son « action n’est pas politique (au sens banal du terme), mais elle est citoyenne pour que les Gérômois prennent conscience de la situation (…) Je me suis investi depuis 3 ans dans Gérardmer Patrimoine Nature de façon totalement désintéressée dans le seul but de préserver notre Gérardmer, notre Patrimoine et la Nature : notre bien commun. » Pour autant, Jacques Valentin n’hésite pas à épingler le maire de Gérardmer, regrettant que GPN ait toujours trouvé porte close : « Nous GPN, avons rencontré une résistance obstinée de la part de notre maire. Si je respecte sa position d’élu et de maire, je ne comprends pas son obstination. Maintenant je sais : le maire qui ne répondait pas à nos demandes d’entretien, de dialogue ne veut pas nous rencontrer, si avant il ne répondait pas, maintenant il l’a confirmé par écrit mi-novembre, enfin. Devant ce refus constant depuis 3 ans, cet ostracisme, je me dois de vous dire ce que je pense, avec des faits et rien que des faits.«
Ces faits, c’est pour commencer une lourdeur administrative certaine et des institutions qui, selon Jacques valentin, se renvoient la balle, c’est un peu le serpent qui se mord la queue : « Les services de l’état sont lents, impuissants, c’est le système qui veut ça : la réponse, c’est le maire qui a le pouvoir ! La DDT n’a pas de pouvoir de police, l’ARS ne peut rien faire, s’en réfère au Préfet. Le Préfet n’intervient pas, ne répond pas à nos lettres. L’ABF, seul dernier rempart, donne des avis. Les promoteurs ont compris toutes les ficelles, et cela dure depuis 30 ans !
Le TA (tribunal administratif) fait la loi. Le maire se réfugie derrière ses décisions. La justice se défausse et protège les institutions et les administrations, sans répondre sur le fond. Le dossier de la droite du lac de PRIMMO (dont le Pdt est Benoit Jourdain) est exemplaire – Rejet du référé : En l’état de l’instruction, aucun moyens soulevés (…) n’est de nature à faire naître un doute quant à la légalité de l’arrêté du 23/11/2021. Alors qu’aucun expert n’a de doute, y compris les services de l’état » assure Jacques Valentin, pour qui le maire de Gérardmer « est hors la loi, je prends la responsabilité de cette déclaration » appuie l’ ex-président de GPN : « Nous avons essuyé le refus de transmission de documents publics par 2 reprises : le rapport du commissaire de 2015 (lire notre article ICI !) et rapport de l’expert concernant la SCI des Oubliés qui ont fait l’objet d’un dépôt de plainte. La CADA nous a donnés raison. L’Arrêté Municipal non respecté au sujet de l’enquête publique concernant le PLU dont les conclusions ont été signées le 2 février 2022 et n’ont été mises à disposition que le 7 juin… »
« Alors devant ce mur, cette impossibilité d’avancer, je dis la réalité : le maire nous a menti, il a délibérément fait traîner les choses, il n’a pas réagi aux demandes du commissaire enquêteur de 2015, il s’est mis délibérément hors la loi à plusieurs reprises. Le résultat est visible : les zones humides ont été saccagées, les coteaux sont dévastés, les promoteurs ont rempli leurs poches. Gérardmer n’est plus reconnaissable, et ce n’est pas fini (…) Cela m’amène à dire tout haut ce que je sais, ce que j’ai appris pendant 3 ans : Des instructions de dossiers bâclées, on l’a constaté avec le dernier chantier à la rayée dont le permis a finalement été retiré suite à notre intervention (lire notre précédent article ICI !) ; des contrôles d’urbanisme inexistants ; les habitants, anciens Gérômois ne se retrouvent plus et s’exilent. La population baisse Les jeunes ne peuvent plus se loger, les écoles ferment, les équipements sont saturés en période estivale. Les incivilités exaspèrent les habitants (bruit, poubelles, saleté) … » Pour jacques valentin, la limite est atteinte, elle est même largement dépassée !
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