La galerie de la MCL accueille jusqu’au 18 janvier une sélection de photographies de Steve Thibout, ancien sportif de haut niveau (en tant que membre des équipes nationales d’alpinisme et d’escalade sur glace) et désormais membre du PGHM de Xonrupt-Longemer qu’il a intégré en 2018.
En complément de cette exposition, la MCL proposait également une rencontre avec Steve Thibout qui s’est fait un plaisir d’accueillir locaux et vacanciers samedi après-midi dans la galerie où il expose actuellement. Aussi affable qu’abordable, il a volontiers répondu aux questions des petits et des grands. Originaire de Normandie, il a découvert l’escalade à une période clé de sa vie à une époque où il peinait à trouver sa voie : « L’escalade m’a mis sur le droit chemin. (…) J’avais peur du vide avant, et je me cherchais, comme quoi, tout est possible. maintenant c’est l’inverse, j’ai une certaine attirance pour le vide, j’aime prendre de la hauteur » précise-t-il.
Aujourd’hui, il a tourné la page du sport de haut niveau pour se consacrer pleinement à son métier de sauveteur en montagne. En parallèle, il passe également beaucoup de temps à transmettre sa passion pour l’escalade et l’alpinisme, mais aussi pour le tir sportif ou le ski de fond. La transmission aux jeunes générations est devenue essentielle pour lui, et autant dire qu’avec un « guide » comme Steve, c’est le rêve pour les apprentis grimpeurs ! Il sait distiller avec enthousiasme les précieux conseils pour grimper en sécurité, rappelant par exemple que le mental et la technique sont particulièrement importants, mais aussi et surtout qu’il faut rester humble face à la montagne qui aura le dernier mot : « Il ne faut pas avoir peur de rebrousser chemin parfois » ajoute Steve.
« En altitude, il faut s’économiser au maximum » répond-il à un jeune garçon. « Le poids est souvent l’ennemi numéro et on cherche toujours à emmener l’essentiel, du matériel léger, pareil pour la nourriture« . Si Steve n’a jamais gravi l’Everest, il est régulièrement monté à 5 000 mètres d’altitude, sachant que ce qu’il préfère, ce sont les parcours techniques. Des parcours qu’il évoque devant ses clichés à Yosémite en Californie, en Norvège, en Jordanie ou Madagascar. Il n’est pas non plus avare en anecdote, à l’image de cette chute d’une dizaine de mètres lors d’une sortie en ski en randonnée. Pris dans un épais brouillard, Steve n’a rien vu arriver et a fort heureusement finit sa chute dans une épaisse poudreuse qui a fait office de matelas… Une expérience mémorable qu’il n’hésite pas à partager au détour d’une conversation, sans doute mémorable elle aussi pour ceux qui avaient fait un petit crochet par la MCL.
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