Communiqué
« La proposition de loi pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l’exemple de la première guerre mondiale adoptée par l’assemblée nationale le 13 janvier 2022 soumise au vote du sénat le 2 février 2023.
LES FUSILLES POUR L’EXEMPLE : les fantômes de la république
En 1914 l’armée reprend le code datant de 1857 et réprime très sévèrement toute désobéissance de la troupe avec la peur que se renouvelle la capitulation de 1870. Il punit de mort L’espionnage, l’abandon de poste, la désertion, la révolte, le refus d’obéissance ou les voies de fait envers un supérieur.
Les premiers revers des armées en aout 1914 rapportent des nouvelles catastrophiques du front. Ces nouvelles sont délibérément orientées pour exonérer l’état-major de Joffre de toute faute de commandement. La stratégie de communication se déploie au grand jour : il y a échec par manque de combativité et de bravoure des troupes.
Le 2 septembre l’état de siège est proclamé. Les civils passent sous l’autorité militaire qui ne s’embarrasse pas des procédures pour exécuter sommairement les suspects. Le 6 septembre les conseils de guerre sont promulgués. L’instruction est inexistante, les jugements sont rendus en flagrant délit. Dans les faits le verdict ne laisse d’autre choix que l’acquittement ou la mort.
A la patrie en danger, il faut une justice de la terreur : 180 soldats furent fusillés pour l’exemple les premiers mois du conflit.
Au-delà de la mise à mort du fusillé pour l’exemple, la famille subit l’opprobre des voisins, ne touche aucune pension de guerre, les enfants sont brimés à l’école par les camarades. La seule issue étant bien souvent dans le déménagement pour trouver l’oubli.
Le nombre de fusillés pour l’exemple, pour la France métropolitaine, s’élève à 639 soldats
(Archives militaires étudiées par le général André Bach)
Le 2 février le Sénat, après l’assemblée nationale, a l’occasion de clore un chapitre douloureux de notre histoire et de réhabiliter les « fusillés pour l’exemple » rendant ainsi leur honneur à eux même, leurs familles et leurs descendants.
Les organisations (ARAC – FSU 88 – LDH Gérardmer – Libre Pensée 88- Vosges pour la Paix -) ont adressé un courrier commun aux 2 sénateurs vosgiens (Jean HINGRAY et Daniel GREMILLET) pour qu’ils votent en l’état sans modification la proposition de loi lors de la séance du 2 février au Sénat. »
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