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dimanche 24 novembre

Conseil municipal – un budget contraint, rationnel, de rigueur

Absentéisme et abstention

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Ordre du jour copieux pour la séance du vendredi 14 avril (qui fera l’objet de plusieurs articles) qui appelait notamment le vote du budget primitif pour l’année 2023 avec un premier constat, celui de nombreux sièges vides, ce qui n’a pas manqué de faire réagir l’opposition.

En effet, on dénombrait une dizaine d’absences (pour autant de procuration) ce vendredi soir pour ce conseil municipal placé à la veille de la Fête des Jonquilles, sans doute pas le choix le plus judicieux concèdera le maire de Gérardmer suite à une remarque faite par Éric Defranould du groupe Gérardmer Solidaire en préambule de la séance. Ce dernier a fait part de son regret de constater que certains conseillers municipaux soient systématiquement absents aux réunions du conseil, ajoutant que « démocratiquement, il serait bien qu’ils soient présents ou qu’ils démissionnent« . Le tout stipulant, et c’est important, qu’il ne s’agissait surtout pas d’une attaque à la personne.

L’adjoint aux finances Olivier Odille a ensuite présenté le budget primitif de l’exercice 2023, un budget rationnel, contraint, de rigueur, comme cela avait été évoqué lors du précédent débat d’orientation. Sans revenir sur ce qui a donc déjà été dit, l’adjoint a rappelé les travaux effectués en commission finances pour monter et équilibrer ce budget qui fait face à des dépenses non souhaitées (en matière d’énergie et de fluides notamment), et le non équilibre annoncé et prévu de la régie ski qui va coûter pas moins de 825 000 € au budget de la Ville afin de trouver ce fameux équilibre. Au total, le budget général et les 8 budgets annexes s’élèvent donc à 35 246 759 €. Le budget général est de 24 746 942 € dont 6 711 623 € en investissement (section fortement impactée, en toute logique) et 24 746 942 €. Le budget de la régie ski s’élève pour sa part à 4 862 643 € dont 373 000 € en investissement et 4 489 643 € en fonctionnement.  A cela viennent s’ajouter les autres budgets annexes (transport, , activité de lotisseur, activité forestière, bowling, pompes funèbres etc.).

Au moment du vote, le groupe Gérardmer Notre Perle a annoncé qu’il s’abstiendrait sur l’ensemble des budgets : « Ce budget traduit les difficultés financières de la Ville qui impliquent que l’on coupe les investissements et que le budget général serve de béquille à la régie ski qui est dans une impasse pour le moment. Il y a des implications extérieures qu’on ne peut nier, et il y a aussi des orientations qui ont été prises et qui ont abouti à cette situation. Je pense au recours à l’emprunt systématique de longue date qui va peser durablement sur nos finances. Il y a également une masse salariale importante et une gestion problématique de la régie ski. (…) Nous considérons qu’il y a eu des mauvaises orientations que nous avions pourtant soulevé et c’est pour cela que nous nous abstiendrons sur l’ensemble des votes du budget » a déclaré en substance André Jacquelin.

Même son de cloche ou presque du côté d’Éric Defranould et son groupe qui considèrent qu’ « une fois de plus, le budget de notre commune s’enfonce dans la crise« . Et d’ajouter : « Depuis des années, nous réclamons une municipalité qui lutte véritablement contre la dérive urbanistique qui a eu pour conséquence, entre autres, l’impossibilité de se loger à l’année et donc une baisse de la démographie et une baisse des services publics. (…) La régie ski se trouve dans une impasse, aujourd’hui personne ne peut dire comment on va se sortir de celle-ci. A ce sujet nous avions tiré la sonnette d’alarme il y a des années, vous ne nous avez jamais entendu. Un seul exemple : j’ai voté contre l’achat du télésiège débrayable en vous alertant sur le changement climatique qui devait nous obliger à envisager les choses autrement en mettant en place par exemple, des pistes cyclables, ce qui aurait orienté vers un tourisme plus écologique et familial… Aujourd’hui, tous les rapports montrent que le réchauffement climatique ne fera que s’accentuer, alors que va devenir la station ? Cette situation nous inquiète profondément, nous sommes pessimistes. c’est pourquoi nous voterons contre ce budget ».

Ce à quoi le maire de Gérardmer a répondu que ces investissements étaient nécessaires en leur temps, avec un domaine skiable qui « devait être remis à niveau » suite à son rachat, ajoutant que « la masse salariale était en rapport avec l’activité du domaine« . Stessy Speissmann Mozas qui a également rappelé que Gérardmer est une station de montagne avec ses particularités, ce qui implique nécessairement des dépenses plus élevées et des investissements/équipements surdimensionnés, notamment en matière d’accueil touristique avec tout ce que cela implique, ou plus simplement de déneigement etc. « Cette dette a été contractée pour porter ces investissements et répondre à des demandes concrètes, je pense au CABE, au carrefour de la Croisette, au kiosque du Trexeau, au centre de secours des pompiers etc. Ces investissements étaient nécessaires » appuie le premier magistrat, ajoutant que le débrayable devrait être utilisé cet été et qu’il y avait des pistes en matière de rachat du domaine, indiquant que deux chefs d’entreprise avaient déjà « questionné » la Commune à ce propos. Et Olivier Odille d’ajouter que sans les deux années COVID, les investissements du domaine skiable auraient pu continuer à être amortis. « Nous avions la vision d’une station qui ne pouvait pas être à Gérardmer. Aujourd’hui il faut avoir une vision modeste mais attractive » poursuit André Jacquelin. L’avenir le dira…

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