Samedi matin, la municipalité de Gérardmer ainsi que la Ligue des Droits de l’Homme avaient le plaisir d’inaugurer officiellement la plaque posée en hommage à 6 soldats, chasseurs alpins, condamnés à mort par le Conseil de Guerre et « fusillés pour l’exemple ».
Une cérémonie à laquelle a participé les représentants des associations patriotiques locales et les porte-drapeaux, toujours fidèles, ainsi que les représentants de l’ARAC et de la Libre Pensée pour la réhabilitation des Fusillés pour L’Exemple est un combat de longue date et de longe haleine. Il est d’ailleurs utile de rappeler que tout récemment, les Sénateurs ont retoqué la lois de réhabilitation de 639 Fusillés Pour l’Exemple. L’inauguration de cette plaque à Gérardmer, le long du ruisseau du Phény, en est d’autant plus symbolique et s’impose comme « une initiative dont devraient s’inspirer de nombreuses communes en France » déclarera Luc Neuhauser, président de la Libre Pensée 88 avant de passer la parole à son confrère José Arias.
“L’affirmation de la paix est le plus grand des combats”
Ce dernier, représentant de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, a souhaité faire raisonner cet hommage avec le contexte actuel : « Faut-il rappeler que notre pays est engagé, au côté des autres membres de l’Otan, dans une politique de réarmement totalement démentielle : 413 milliards seront engagés entre 2024 et 2030, des sommes astronomiques, des efforts en vue de pourvoir participer à un conflit de “haute intensité “ disent-ils !
Il faudrait engouffrer 2% de notre budget en armes de destruction, tailler dans tous les autres budgets : Éducation, Santé et retraite mises au second plan. Ne vit-on pas un moment totalement délirant, alors que nos hôpitaux manquent de tout, que nos campagnes souffrent de désertification, il faudrait envoyer encore plus de munitions pour que les oligarques ukrainiens puissent vaincre les oligarques russes, première puissance nucléaire… !
Pour notre Fédération Nationale, la priorité est la lutte pour République laïque et sociale, et comme le disait le grand Jaurès : “l’affirmation de la paix est le plus grand des combats” .
C’est pourquoi, rendre hommage aux fusillés pour l’exemple de la première guerre mondiale, obtenir leur réhabilitation est une œuvre de justice, mais aussi une œuvre salutaire pour les futures générations que d’aucuns rêvent d’engager dans ces conflits. Refuser le combat absurde et meurtrier, voilà une haute preuve de clairvoyance et d’humanité.
(…). Si la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la Première Guerre n’a pas été obtenue, c’est du fait du refus d’une majorité de sénateurs, sans doute ceux là même qui adoptent les budgets militaires en taillant dans les budgets sociaux, des services publics et des retraites. Cette commémoration est bien la preuve qu’en bas, on voit les choses bien autrement et c’est heureux. La lutte pour la paix, contre les fauteurs de guerre continue pour le plus bien de l’humanité toute entière. »
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