Un an, quasiment jour pour jour, après avoir appris qu’il allait être décoré de la Médaille Militaire, Mohamed Mehraz été informé par courrier qu’il allait être fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Une distinction qui arrive tardivement pour ce Gérômois âgé de 90 ans qui savoure néanmoins avec fierté cette récompense.
Cette année, comme l’explique Fernand Grandemange, membre du Comité Départemental de l’Union National des Combattants (UNC), un contingent spécial de la Légion d’Honneur a été ouvert à l’occasion du 70e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954 (qui ouvrit la guerre d’Algérie et s’acheva par l’indépendance de l’Algérie). Mais pour être éligible, il fallait notamment avoir fait la guerre d’Indochine et être décoré de la Médaille Militaire, ou encore avoir fait l’objet de citation, comme Mohamed Mehraz pour l’attribution de sa Croix de la valeur Militaire.
Ces critères réunis faisaient donc de lui un candidat, le seul dans le secteur, à l’obtention de la Légion d’Honneur, incitant Noël Quinanzoni et Fernand Grandemange à constituer le dossier nécessaire. « Mohamed a été agréé lors de la commission du 8 novembre, avec parution au journal du 9 novembre. C’est une petite promotion d’une vingtaine de récipiendaires. Forcément, ils ne sont plus très nombreux » ajoute Fernand Grandemange, accompagné pour l’occasion du Colonel Villette. Et si la Médaille Militaire peut être portée dès son attribution, il n’en va pas de même pour la Légion d’Honneur. Une cérémonie officielle faisant suite à une procédure administrative particulière est obligatoire. Concernant le Gérômois, cette remise devrait probablement avoir lieu le 8 mai 2025, avec un nouvel anniversaire en ligne de mire, celui de la fin de la Seconde Guerre mondiale en France et en Europe.
Pour conclure, cette Légion d’Honneur est une belle surprise, bien que tardive, qui arrive un an seulement après l’attribution de la Médaille Militaire (lire notre article ICI ! ), qui, elle, avait été demandée en 2013 (demande à renouveler chaque année !! NDLR) ! « Que ce soit clair, en Algérie, les Harkis nous ont souvent sauvé la mise grâce à leur connaissance du terrain et de la population locale. Sans ça, beaucoup d’entre nous ne seraient pas revenus sur leurs deux jambes ! », déclarait Fernand Grandemange.
2 commentaires
Vicario Jean-Mary
Félicitations
Citoyen
il était grand temps !!! félicitations!