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mardi 17 juin

Arthur Heim récompensé pour une thèse engagée sur les politiques sociales en France

Le Gérômois a reçu le 1er prix de thèse décerné par La Cour des comptes pour cette année 2025

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Le chercheur vosgien Arthur Heim a reçu un premier prix pour sa thèse en économie à l’École d’économie de Paris. Un travail de cinq ans qui interroge en profondeur les politiques sociales et leurs effets sur la précarité contemporaine.

 

 

Depuis 2017, la Cour des comptes remet un Prix de thèse destiné à récompenser des travaux de tout champ académique qui contribuent à la meilleure compréhension, au renouvellement de l’approche théorique et au développement de propositions innovantes dans le champ de la gestion publique, des finances publiques et de l’évaluation des politiques publiques » précise la Cour elle-même dans une communication dédiée à la remise des prix annuelle qui a eu lieu le 24 avril 2024 en présence du Premier président de l’institution Pierre Moscovivi et de Catherine Démier, vice-présidente du jury.

 

Originaire de Gérardmer dans les Vosges, Arthur Heim s’est vu décerner un prestigieux premier prix pour sa thèse de doctorat en sciences économiques à la Paris School of Economics (PSE). Une reconnaissance méritée pour un travail de recherche ambitieux, mené de 2019 à 2024, qui questionne l’efficacité des politiques sociales face aux nouvelles formes de pauvreté. Dirigée par Marc Gurgand (CNRS-ENS-PSE) et soutenue à la PSE, sa thèse intitulée « Investissement social et nouvelles formes de pauvreté : essais sur la conception et l’évaluation de politiques sociales et familiales en France » s’inscrit dans une approche rigoureuse et quantitative, basée sur des données administratives inédites fournies notamment par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), qui a également financé les recherches.

Des algorithmes pour mieux répartir les places en crèche

Dans le premier volet de son travail, Arthur Heim s’est penché sur les inégalités d’accès à l’accueil de la petite enfance. En collaboration avec Julien Combe (École Polytechnique), il a conçu des algorithmes d’affectation de places en crèche garantissant une attribution équitable selon les contraintes locales. Ces outils ont été testés dans plusieurs territoires pour comprendre les logiques d’attribution et révéler les inégalités d’accès selon les choix politiques locaux.

Le deuxième chapitre de la thèse analyse une expérimentation menée entre 2018 et 2022 dans le Grand Nancy : un programme intensif d’accompagnement vers l’emploi pour des familles monoparentales bénéficiaires du RSA. Loin des résultats escomptés, l’étude révèle que le programme, bien que ciblé, n’a pas amélioré la situation des participantes sur le plan de l’emploi ou du niveau de vie. En fait, il a parfois ralenti leurs trajectoires professionnelles.

Quand les incitations économiques s’avèrent inefficaces

Enfin, dans le dernier chapitre co-écrit avec Alexandra Galitzine, l’auteur explore les mécanismes d’incitation monétaire à la reprise d’emploi. Il démontre que les aides sociales actuelles, en particulier pour les mères isolées, sont trop faibles pour compenser la pauvreté et s’amenuisent trop rapidement lorsqu’un emploi est repris, rendant difficile une sortie durable de la précarité.

Un prix au service de la société

Pour Arthur Heim, ce prix représente bien plus qu’une récompense : « Il permet de visibiliser mes travaux, notamment auprès des décideurs publics. » Fidèle à la devise de la PSE – « la science économique au service de la société » –, il poursuit désormais ses recherches à la Cnaf, notamment sur l’impact des politiques d’accueil de la petite enfance et leur lien avec les inégalités sur le marché du travail

Arthur Heim

cour des comptes

Pierre Moscovici

1 commentaire

  • Avatar du commentaire numéro 17345

    Lydie Guillemain

    CQFD

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