Comme prévu, il y avait foule ce mercredi matin pour la projection du premier film en tant que réalisateur d’Artus qui était venu présenter son film au public, aux professionnels et à la presse dans le cadre des rencontres du cinéma. Un joli galop d’essai pour l’humoriste et acteur qui a eu le plaisir de se lancer dans ce projet qu’il avait en tête depuis près de 10 ans. Artus réussit un film choral, inclusif et positif, où il parvient également à traiter d’un sujet pas évident, le tout avec humour et bienveillance. Un terme un peu trop à la mode mais qui, pour le coup, trouve bien sa place et son sens ici.
Le synopsis de ce premier opus est assez simple mais diablement efficace : Pour échapper à la police, un fils et son père en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes handicapés, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé… Et tout de suite, un premier éclaircissement d’Artus, il ne s’agit pas d’un « film sur le handicap, on a traité le côté cool du handicap, c’est plus un film avec des acteurs en situation de handicap. (…) J’avais envie de faire un film avec eux car ils ont un imaginaire et un univers qui allaient apporter quelque chose au film. Ils n’ont pas de tabou et ils ont aussi cette sincérité. Certaines scènes dans le film n’étaient d’ailleurs pas prévues et sont »vraies », ce sont des scènes qu’on a choisi de garder pour ça, pour ce côté authentique et encore plus touchant » précise le réalisateur.
« Un p’tit truc en plus » est en effet un film plein d’émotions, qui parfois fait écho à ce fameux sketch d’Artus sur l’handisport à Montreux, rappelant, s’il était possible de l’oublier, qu’il s’agit avant tout d’un film comique. « Il faut pouvoir rire de tout, il faut faire des blagues avec eux et sur eux, sinon ça veut dire qu’on les met dans les cases et que finalement on ne les traite pas comme les autres. De toute façon on est tous différents ! » ajoute le réalisateur. On en revient donc au casting, qui est l’une des grandes forces du film, une belle mosaïque d’actrices et d’acteurs, relativement facile à diriger, qu’il s’agisse de Clovis Cornillac, « le tonton de tout le monde » ou de l’ensemble des acteurs en situation de handicap : « Ce sont vraiment eux, j’ai fait un casting sauvage et je les ai pris pour ça : le fan de Dalida, il est vraiment fan de Dalida, il a vraiment son tatouage sur le bras, pareil pour les autres ! » explique Artus. Bref, un feel good movie qui devrait régaler les amateurs du genre et dont l’idée de base n’est pas sans rappeler « The Ringer » avec Johnny Knoxville, film américain sorti il y a… près de 20 ans !
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