Nathalie Pasquet, Aurélien Bansept, président du PETR, Patricia Andriot et Sylvie d’Alguerre.
Ce mercredi 2 juillet, l’espace L.A.C. de Gérardmer a accueilli les premières Rencontres Territoriales de l’Adaptation au Changement Climatique, une initiative portée par le PETR du Pays de la Déodatie. L’occasion de travailler plus finement sur des problématiques ou l’exemplarité dans certaines actions afin, par la suite, d’embarquer les populations dans une révolution profonde.
Dès 8h30, la conférence de presse a réuni plusieurs figures clés de la transition écologique locale : Aurélien Bansept, président du PETR, Nathalie Pasquet de l’ADEME, Sylvie d’Alguerre du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, et Patricia Andriot, commissaire à l’aménagement du Massif des Vosges. Tous ont souligné l’urgence de s’adapter aux nouvelles réalités climatiques, et l’importance d’une action coordonnée et structurée.
Anticiper plutôt que subir et gérer les crises futures
Travailler ensemble pour l’avenir du territoire et pour les citoyens dans une stratégie coopérative et positive résumera la conseillère régionale Sylvie d’Alguerre dont la collectivité locale est également partenaire de cette initiative tournée vers l’adaptation au changement climatique. Nathalie Pasquet a également souligné des enjeux forts (accueil touristique, gestion des forêts et de la ressource en eau etc.) en rappelant que « cela coûtera plus cher de gérer des crises plutôt que d’anticiper les problématiques ».
La journée a été l’occasion de dresser un état des lieux alarmant mais nécessaire : d’ici la fin du siècle, le territoire pourrait connaître des températures similaires à celles du pourtour méditerranéen, avec des étés plus secs, des automnes et hivers plus pluvieux, et une menace croissante sur les écosystèmes de moyenne montagne. Ces bouleversements affecteront directement les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de la santé.
« Le changement climatique est dans l’ADN du PETR »
Face à ce constat, des réponses locales innovantes émergent. Les participants ont pu découvrir des initiatives concrètes : restauration de zones humides, rénovation thermique des bâtiments scolaires pour lutter contre les surchauffes estivales, ou encore aménagements conciliant tourisme et préservation de la biodiversité. Ces projets incarnent une volonté de transformation durable, fondée sur les ressources naturelles et les spécificités du territoire.
Le rôle des partenaires institutionnels s’avère crucial. L’ADEME et l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse apportent un appui technique et financier structurant. Le Parc naturel régional intègre pleinement les enjeux climatiques dans sa nouvelle charte. Enfin, le Commissariat à l’aménagement du Massif des Vosges pilote un plan d’adaptation, en lien étroit avec la Région Grand Est. Le PETR, lui, fédère les acteurs et transcende les barrières administratives, « c’est la bonne échelle pour travailler sur le changement climatique » a déclaré Aurélien Bansept.
Reconnu par l’État comme l’un des 100 territoires pilotes dans ce domaine, le Pays de la Déodatie affirme sa volonté d’agir concrètement face aux défis environnementaux qui s’intensifient. En organisant ces rencontres, il démontre que la transition écologique peut – et doit – s’enraciner localement. Une dynamique inspirante qui pourrait bien faire école…
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