Olivier Odille, adjoint aux finances.
Après la communauté de communes, c’était au tour du conseil municipal de Gérardmer de procéder au vote du budget à l’occasion de la réunion programmée ce vendredi soir. Pas de surprise sur les annonces de l’adjoint aux finances puisque la stratégie avait été annoncée en débat d’orientations budgétaires 15 jours plus tôt. Afin d’éviter un déféré de la Préfecture, Olivier Odille, le maire Stessy Speissmann et les élus de la majorité ont donc fait le choix de ne plus prendre le risque de combler le déficit de la régie ski en puisant dans le budget général de la Ville. Le choix a été fait de proposer un budget de la régie en déficit et d’ouvrir une nouvelle ligne de charges exceptionnelles au budget provisionnée, ligne d’environ 3 millions d’Euros afin d’anticiper le trou éventuel laissé par la régie, et demandant ainsi par voie de fait à la CRC (Chambre Régionale des Comptes) de se positionner, de trancher sur ce choix/cette stratégie. Voilà qui a le mérite d’être clair, mais pas de convaincre l’opposition qui a souligné » l’impasse financière » dans laquelle se trouvait la commune.
« On ne peut y adhérer même si on comprend la stratégie, on se demande ce qu’il se passera demain et nous partons dans une zone tendancieuse… » déclarait André Jacquelin pour le groupe Gérardmer Notre Perle. Ce dernier s’est également attardé sur le fait que les dépenses de la Commune augmentaient beaucoup plus vite que les recettes ces dernières années (hors COVID). Une analyse partagée par Eric Defranould du groupe Gérardmer Solidaire, qui a également tenu à mettre en exergue l’état des routes qui se délabre ou certaines aides techniques qui sont vues à la baisse sur certains évènements gérômois. Les deux groupes d’opposition ont par ailleurs rappelé, tour à tour, que la régie ski mettait clairement en difficulté le budget, et ont donc fait le choix de voter contre l’intégralité des budgets, soit 7 voix Contre lors de chaque vote.
Concernant le poids de la régie ski sur les comptes de la commune, le maire a concédé qu’il n’en disconvenait pas, tout en rappelant les raisons qui ont présidé à ce choix. Olivier Odille a mis en avant « un montage courageux et sincère, dans la continuité », ajoutant que « nous n’avons pas de réponse et on ne nous pas apportés de solutions pour le moment » ; « De deux maux nous avons choisi le moindre » déclaraient le maire et son adjoint. Concernant l’augmentation des dépenses soulignée par André Jacquelin, le premier magistrat a précisé que le choix avait été fait de ne pas agir sur la fiscalité et que cette augmentation « n’était pas de notre fait, mais venait du niveau national, avec notamment le point d’indice du fonctionnaire qui pèse lourdement ». Entre le lancement de la DSP pour la station et la prise de position attendue de la CRC, il va donc falloir patienter encore un peu avant de voir la situation s’éclaircir, ou plutôt se préciser, tout dépend du point de vue…
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