« Un référendum sur le ski à Gérardmer : stop ou encore ?
Question posée dans le prochain débat organisé par Gérardmer 2026 au Grattoir ce vendredi 19/09 à 18h
Faut – il maintenir la station qui grève les finances communales ? Pourquoi pas un référendum local pour connaître l’avis des Gérômois ? Oui ou non ?
Ce vendredi 19 septembre à partir de 18 h 00, le Grattoir abritera le troisième débat organisé par l’Initiative Gérardmer 2026. Ouvert au public, il aura pour thème « L’économie géromoise ». Il abordera l’avenir de la station, le développement du tourisme 4 saisons, la vie des entreprises et de l’artisanat, la dynamique des commerçants et le rôle majeur des Hôteliers – cafetiers – restaurateurs.
La municipalité qui sortira des urnes le 22 mars 2026 aura tout le loisir, si elle le désire d’user de la révision constitutionnelle de 2003 pour organiser un référendum local sur le devenir de la station. Faut – il pérenniser le ski, qui assure la réputation de la cité en lui assurant des retombées touristiques ? Ou suspendre ce loisir patrimonial pour restaurer l’équilibre des comptes et retrouver des capacités d’investissement diversifiées ?
Une dette de 14,12 M€ – Une contribution de 2,3 M€ du budget principal
Concrètement, à la fin 2024, la dette du domaine skiable se chiffrait à 14,12 M€. Avec l’aval de la Chambre régionale des Comptes, la municipalité a pu combler les déficits d’exploitation de la régie communale et du budget du domaine de ski en distrayant 3 M€ de son budget principal en 2024, et 2,3 M€ M€ en 2025. L’extinction de la dette est programmée en 2050, quand le passage sous le million d’euros des annuités de remboursement est programmé en 2032. Pas simple.
D’autant qu’avec l’effondrement des journées d’enneigement, le dérèglement climatique remet en cause le modèle économique et l’existence même des stations de moyenne montagne. En France, 186 sites ont cessé d’être exploités depuis 1950. Après le Tanet, Ventron, Rouge Gazon, le grand Valtin, le Collet, Retournemer, etc… Gérardmer rejoindra – t – elle la liste des lieux emblématiques des Vosges contraints de renoncer ?
Un traumatisme spectaculaire
Dans une ville qui avait candidaté face à Chamonix pour accueillir les Jeux Olympiques d’hiver 1924, le traumatisme sentimental serait spectaculaire ! L’impact économique et émotionnel considérable. Pourtant, le principe de réalité lié au réchauffement climatique a conduit la Cour des Comptes à lister comme vulnérables 163 stations sur les 250 qui restent opérationnelles. Que faut-il faire ?
Alors que l’opposition gérômoise réclame un vrai débat sur le sujet depuis deux ans, l’équipe en place assure « que sa réflexion est en cours et qu’elle s’emploie à diminuer drastiquement ses coûts de fonctionnement ». De fait, un plan de départs volontaires a permis de diminuer la masse salariale. Et un re-profilage de la station à géométrie variable est testé depuis 2024 pour limiter les pots cassés. La municipalité actuelle sortira – t – elle une solution de son chapeau à la veille de la consultation électorale ?
Vendre à un privé ? Mettre la clé sous la porte ?
Faut – il envisager une poursuite d’activité sous la forme d’une régie municipale ? Faut-il que la ville se désengage et mettre la clé sous la porte ? Comment trouver un investisseur privé qui accepte de prendre le risque de la mutation climatique en déployant des activités 4 saisons en complément du ski et en relançant le site sacro – saint de Grouvelin ? Lors des rencontres organisées cet été par Gérardmer 2026, les Hôteliers – cafetiers – restaurateurs, qui refusent toute solution passant par une Société d’économie mixte, ont clairement exprimé leur sentiment. « Il faut vendre à un prix raisonnable. Plutôt qu’éponger une dette à n’en plus finir, pourquoi ne pas céder la station sur une base acceptable ? » résument – ils.
Une vraie démocratie participative
Pour dissiper le malaise et souscrire à une stratégie de rebond légitimée par la population, le recours au référendum local pourrait être une solution ? Il donnerait sa place à la démocratie participative en fédérant les Gérômois dans la gestion de leur avenir commun. Un viatique qui motive la réflexion engagée par Gérardmer 2026 et qui s’exprime tant sur le site internet gerardmer2026.fr, que sur la page Facebook « Association Gérardmer 2026 » ou les réunions publiques qu’elle organise. Une option à laquelle tout le monde peut souscrire en faisant valoir son avis. Lequel sera repris dans le Livre blanc remis aux futurs candidats à la fin de cette année ».
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