Une série de vols de cuivre a conduit les gendarmes à interpeller un suspect la semaine dernière, après trois nuits de dégradations successives à Sainte-Marguerite.
Mercredi, le procureur de la République d’Épinal a présenté les premiers éléments de l’enquête lors d’un point presse, aux côtés du commandant du groupement de gendarmerie des Vosges. L’homme mis en cause, un ressortissant roumain déjà lourdement condamné pour des faits identiques, est soupçonné d’être impliqué dans de nombreux vols de métaux dans les Vosges et une partie de la Meurthe-et-Moselle.
Depuis le mois d’août, le département fait face à une recrudescence de vols de cuivre.
Plusieurs procédures sont toujours en cours, notamment à la suite de l’effraction qui a touché l’entreprise PTP Industry à Raon-l’Étape, où une partie du personnel a été placée en chômage partiel jusqu’en janvier. Le colonel Grégory Moura rappelle qu’il s’agit d’un phénomène observé à l’échelle nationale, qui mobilise actuellement de nombreuses unités.
L’enquête menée par la brigade de recherches de Saint-Dié-des-Vosges a abouti à l’interpellation d’un quadragénaire ce mardi.
L’homme, qui vivait dans son utilitaire, aurait opéré seul la plupart du temps, arrachant des câbles entre les candélabres avant de les stocker dans son véhicule. D’après les investigations, son téléphone a été localisé dans chacun des secteurs où des dépôts de plainte ont été enregistrés. Au total, il serait impliqué dans une trentaine de vols dans plusieurs communes vosgiennes — notamment Chaumousey, Les Forges ou encore Sainte-Marguerite — ainsi que dans deux communes de Meurthe-et-Moselle.
Le préjudice matériel s’annonce particulièrement lourd.
Selon les estimations avancées par le procureur Frédéric Nahon, les dégâts atteindraient environ 400 000 euros, tandis que la valeur marchande du métal dérobé se situerait entre 50 000 et 80 000 euros. Déféré mardi devant le parquet, le suspect a été placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement, fixé au 13 janvier en comparution immédiate. Déjà condamné à trois ans d’emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel de Toulouse pour des faits similaires, il encourt désormais jusqu’à dix ans de prison en raison de la récidive.
L’affaire s’inscrit dans un contexte plus large.
Il s’agira du second procès dans le département portant sur des vols massifs de cuivre, après celui d’un trio jugé pour des dégradations dans l’ancien hôpital de Senones. Par ailleurs, les autorités indiquent que des investigations se poursuivent pour identifier d’éventuelles filières de recel.
Face à cette multiplication d’actes de malveillance, la gendarmerie intensifie la prévention.
À travers le dispositif « Opération tranquillité entreprises », les forces de l’ordre encouragent municipalités et sociétés à se doter de moyens de protection renforcés, notamment par l’installation de systèmes de surveillance ou d’outils dissuasifs.
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