Le dernier Grand Tétras réintroduit dans le massif des Vosges et encore équipé d’une balise de suivi électronique est mort au début du mois. L’information a été confirmée par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges (PNRBV), qui évoque une mort « par prédation ». Cette disparition marque un tournant symbolique : désormais, plus aucun oiseau issu du programme de réintroduction n’est suivi par télémétrie.
L’oiseau, un coq originaire de Norvège, faisait partie des individus relâchés en avril 2025 sur le massif du Grand Ventron, dans le cadre du programme porté par le PNRBV. Il s’agissait du dernier Grand Tétras issu de ce plan encore vivant et équipé d’un dispositif de suivi combinant GPS et accéléromètre. Selon le collectif d’opposants SOS Massif des Vosges, il était également le dernier individu encore suivi électroniquement.
Dans un communiqué publié sur son site internet, le parc reconnaît que « cette nouvelle mortalité confirme le fort impact de la prédation sur la mortalité des oiseaux ». Lors des recherches menées après la perte du signal, un autre coq a toutefois été aperçu vivant. Relâché en avril 2024, celui-ci n’est plus suivi par télémétrie, sa balise GPS ayant cessé d’émettre.
Une population résiduelle très incertaine
D’après les estimations actuelles du PNRBV, la population de Grand Tétras dans le massif des Vosges serait désormais comprise entre cinq et six individus : « un à deux coqs et une poule issus des réintroductions, ainsi que trois poules autochtones encore présentes ».
Des chiffres vivement contestés par les membres du collectif SOS Massif des Vosges.
Pour les associations opposées au programme, cette dernière mortalité s’inscrit dans une série d’échecs qu’elles jugent largement sous-estimés, voire passés sous silence, par la communication institutionnelle.
Avec la mort de ce dernier individu équipé, tous les oiseaux suivis électroniquement dans le cadre du programme de réintroduction sont désormais décédés. Une situation qui relance le débat sur la pertinence de poursuivre des lâchers dans un massif où le Grand Tétras, espèce emblématique des forêts de montagne, semble ne plus trouver les conditions nécessaires à sa survie.



11 commentaires
Schmit
je lis: « le Grand Tétras, espèce emblématique des forêts de montagne, semble ne plus trouver les conditions nécessaires à sa survie »…..
Ils sont longs à comprendre ces soi-disant « scientifiques »
Pourquoi un tel acharnement à vouloir à toute fin réintroduire les Grand tétras.. Combien de morts encore de ces oiseaux pour qu’ils arrêtent le massacre !!
Cela s’appelle de la maltraitance animale !
Ils ont une enveloppe à dépenser, on a bien compris… Mais que cet argent soit utilisé à d’autres desseins, moins cruels!
Qu’ils fichent la paix à ces magnifiques oiseaux, qu’ils les laissent dans leur milieu naturel ou ils sont heureux.
Gérard
Ça a servi à comprendre que le Tétras se faisait manger par les martres.
Donc, on va trouver un budget pour éradiquer ces mauvais animaux…
Puis après, on remettra des Tétras, mais il y en aura trop…
Donc, on retrouvera un budget pour réintroduire les martres…
Ainsi va le long fleuve tranquille des enveloppes allouées à la pseudo écologie…
André WALTER
Vous avez tout à fait raison ; malheureusement, nous vivons dans un pays où les gens inaptes à l’exercice de l’écologie et de l’étologie sont aussi intelligents que ceux qui décident de dilapider des sommes conséquentes dans des projets foireux et inadaptés ; par conséquent ça continuer encore et encore ,….., hélas !
André WALTER
Erratum : éthologie
et ……continuera !
Alban
Je suis d’accord . Mais pour le coup ils seraient mort quand même !! Car la Norvège chasse le grand tetras !! Et les Norvégiens ont décompté de leur plan de chasse les tetras réintroduit dans les Vosges . Donc malheureusement ils auraient pris une volée de plombs chez eux dans tout les cas
Marie-Bénédicte
Entièrement d’accord.
Hubert
Il serait grand temps que nos écolos admettent que la prédation est un facteur limitant en particulier dans le cas de réintroduction ou auprès des espèces en grandes difficultés
Ils sont des ignares et des bornés, échec du grand hamster parce que on refuse le piégeage du putois
Il n’admettent pas la prédation par la pie sur nos passereaux sans compter le non dit sur la prédation liée au chat
Il va falloir un jour admettre la vérité pour enfin commencer à sérieux
Et pourtant on veut absolument supprimer le piégeage et la notion oui de nuisibles
Arlette
Ce n’est pas un choix fait par les, écologistes, c’est une lubie politique . Cette réintroduction a été largement dénoncée et c’est un échec qu’on pouvait prévoir’ malheureusement. Déraciner un tétras depuis son pays d’origine est stupide, sachant que cette espece est très territoriale et très fragile si on l’éloigne de son territoire de naissance.
Arlette
Ah les chasseurs sont toujours près à éradiquer une espèce et brandir le mot « nuisible ». Pas besoin de vous, la nature fait bien son travail de régulation.
Pascal
Pour d’autres le facteur limitant se situe au niveau cérébral…
Arlette
C’est bien dit!