La décision d’engager l’installation d’horodateurs à Gérardmer provoque une vague de réactions révélatrice d’un malaise plus profond.
Dans les échanges entre habitants, commerçants et usagers du territoire, les mêmes mots reviennent avec insistance : déni de démocratie, mensonge, décision prise en catimini, coup en douce.
Pourquoi une telle réaction ? Parce que, dans la presse, la majorité municipale avait assuré que le choix d’installer ou non les horodateurs serait laissé à la future équipe municipale, issue des élections de 2026.
Cette parole publique avait valeur d’engagement.
Or aujourd’hui, les faits montrent que la décision est engagée avant même que les Gérômois ne puissent se prononcer dans les urnes, sans véritable concertation, sans débat public structuré, et sans transparence sur les impacts financiers et économiques du dispositif.
Ce décalage entre les déclarations et la réalité nourrit un sentiment largement partagé : celui d’une décision imposée, alors même qu’elle touche directement le quotidien des habitants, la fréquentation des commerces, l’attractivité touristique, et les finances de la commune, déjà lourdement contraintes.
Car au-delà de la méthode, une autre question se pose : celle de la trajectoire financière. Dans un contexte où Gérardmer continue de s’endetter, est-il responsable d’engager de nouveaux dispositifs structurants sans débat, sans vision globale, et sans associer la population aux choix ?
Ce qui choque aujourd’hui, ce n’est pas seulement le principe du stationnement payant.
C’est la manière. Décider sans consulter. Affirmer une chose, puis en faire une autre. Avancer vite, discrètement, en pariant sur le fait que tout sera acté avant 2026.
La démocratie locale ne se résume pas à un vote tous les six ans. Elle repose sur la confiance, la parole tenue et le respect des habitants.
Quand ces piliers vacillent, c’est la légitimité de l’action publique qui s’affaiblit.
Les Gérômois méritent mieux qu’une gouvernance de passage en force. Ils méritent de choisir, en connaissance de cause, le projet de ville qu’ils souhaitent pour demain.
Thomas Gion pour Gérardmer c’est vous



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