Mercredi soir, les élus de la CCGH se sont une nouvelle fois réunis en mairie de Gérardmer pour procéder au vote d’une quinzaine de points, dont la convention « Territoire d’industrie » qui liera ainsi la communauté de communes locales à la Communauté de Communes de Bruyères, Vallons des Vosges et à la Communauté d’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges.
Une convention d’une durée de 4 ans et ses objectifs qui ont été présentés en préambule du vote par Eric Tisserant, vice-président au développement économique et maire de Rehaupal. Pour résumer, ce projet de territoire ambitionne de réunir autour d’une table des élus des collectivités concernées ainsi que des industriels référents pour faire avec eux l’industrie de demain, mais aussi « capitaliser sur ces forces vives afin de créer une mixité des genres au sein de cette gouvernance ». L’idée est que ce Territoire d’Industrie puisse « fédérer et mettre en réseau les acteurs autour de la réindustrialisation du territoire en œuvrant particulièrement sur les thématiques liées à l’innovation, la transition écologique, les compétences et le foncier. L’objet est de porter conjointement une stratégie et un programme d’actions« .
Plusieurs grands axes de travail ont déjà été définis, comme par exemple le fait d’établir une stratégie de réindustrialisation, d’agir sur la transition écologique, le foncier ou le niveau de compétence des futurs salariés, sans oublier l’innovation qui doit rester également une priorité. En résumé, accompagner les industriels dans leur développement et la recherche de financements, sans oublier un volet/programme sur le foncier. Et c’est notamment sur ce dernier point que le maire de Granges-Aumontzey a souhaité intervenir en évoquant le cas des friches industrielles, et plus précisément celles de Dorval sur sa commune, ou encore l’ancienne carrière Lacroix. Frédéric Thomas n’a pas caché sa crainte que cette nouvelle signature de convention ne soit guère suivie d’effet, s’interrogeant sur la véritable volonté de l’État de résorber les friches : « L’État nous fait à chaque fois miroiter des choses avec des appels à projet, mais il se désengage de plus en plus et, au moment de payer, il n’y a plus personne… Le risque, c’est que ce sera à nouveau de l’argent public qui coule pour rien. Il va falloir recruter et payer un nouveau chargé de mission, mais pour quoi ? » a déclaré l’élu, rappelant que de nombreuses visites du site de Dorval avaient été effectuées par divers organismes, mais que, pour l’heure, rien n’avait réellement abouti…
Et Frédéric Thomas a semblé ne pas être le seul conseiller à ne pas être franchement convaincu par cette convention et le projet qui l’accompagne. D’autres élus ont semblé eux aussi un peu perplexes et surtout peu enthousiastes. À l’inverse, certains se sont dits satisfaits de savoir que la communication entre les industriels et les élus allait potentiellement s’en trouver améliorée. Tout ça pour qu’au final, cette signature soit votée à l’unanimité… Fin de l’histoire et rendez-vous au premier point étape !
4 commentaires
Tamalou88
On aime bien gaspiller l’argent public et cela ne va servir à rien.
POSITIF
Enfin, on parle d’industrie, d’entreprise, et d’emploi !
Bravo, il faut que les élus s’engagent vraiment dans cette voie. La réindustrialisation du territoire est un enjeu fondamental.
THOMASK
Après avoir dépenser des tonnes d’énergie pour réduire la communauté de communes à une seule vallée, voilà que nos élus s’aperçoivent qu’ils ne pèsent pas lourds dans une négociation de territoires.
A quoi va servir cette nouvelle structure si chacun continue à tirer la couverture à lui ?
Par ailleurs, l’initiative de réinsdustrialisation et de création d’emplois est louable.
Jean-Paul Petit
Heureuse prise de conscience de nos élus les plus honnêtes, « perplexes et peu enthousiastes » face aux promesses défaillantes de l’Etat. On les comprend.
Assez de l’argent public qui coule pour rien, précise Frédéric Thomas. Pour être précis, on observe que l’argent public se déverse plus facilement en faveur de nos concurrents que pour nos entreprises nationales. La grande braderie de notre patrimoine industriel se poursuit imperturbablement, avec un acharnement jamais démenti, jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Bon courage donc à nos élus et à nos industriels pour renverser la tendance.