Par définition, on sait que toute manifestation qui se respecte est perfectible. Mais on peut déjà saluer les organisateurs de la 1ère Montée Historique du Ballon d’Alsace qui ont transformé l’essai dimanche dernier sous un soleil généreux et une foule d’environ 10 000 personnes venues saluer les pilotes qui ont fait les beaux jours du sport automobile régionale mais surtout revoir des véhicules anciens sortis de leur écrin.
Faire revivre de ses cendres une course mythique revient à deux passionnés Jean-Pierre Munsch et Jean-Paul Hoepfner qui ont travaillé sans relâche pendant une dizaine de mois afin d’ouvrir ce véritable musée à ciel ouvert.
« Je tiens à remercier les services du Conseil Départemental qui ont été particulièrement efficaces ainsi que ceux de la Préfecture notamment la Commission Départementale de Sécurité » commente Jean-Pierre Munsch « mais aussi le président François Vannson qui a cru en notre projet en appuyant fortement notre demande de fermeture de la route sur un axe particulièrement emprunté en cette période de l’année. L’affaire n’était pas gagnée ».
Comme le souligne Jean-Pierre Munsch, la montée a profité d’un effet boule de neige incontestable. Tous les voyants étaient au vert météo à l’appui.
« Incontestablement le ciel bleu était avec nous » poursuit le coorganisateur » c’est en effet un gros succès populaire sur un lieu mythique chargé d’histoire et la présence de pilotes d’exception a largement contribué à cette concentration d’énergies positives. A l’heure des premiers bilans, il faut remercier le musée Matra et son atelier de restauration qui s’est déplacé avec des voitures propriété de Jean-Paul Humbert natif d’Épinal. Voir et revoir la Matra F3 ou les « 630 » de circuit avec Henri Pescarolo au volant amène un plus à la manifestation ».
L’essai est transformé mais l’heure est au recadrage, à l’analyse financière d’une manifestation qui ne pourra être renouvelable qu’avec l’apport de nouveaux partenaires institutionnels et surtout privés. » Le groupe Renault Bertrand nous a largement aidé » poursuit Jean-Pierre Munsch » Par contre c’est invraisemblable que les constructeurs français tels que Peugeot et Citroën soient totalement absents, coupés de leurs racines historiques. La montée 2017 ? C’est tentant en effet, mais il faudra mobiliser beaucoup plus de partenaires et de bénévoles ».
Avec la passion, on bouscule parfois les montagnes. La rondeur des ballons vosgiens pourrait contribuer à l’élévation de l’édition 2017 en bougeant les lignes et en persuadant un establishment qui vit sur un passé installé : tout le problème de notre société qui a du mal d’accepter le nouveau ou le renouveau !
Et que vive la Montée 2017 !
0 commentaire