C’est au sein de l’entreprise gérômoise Garnier-Thiébaut que le collectif Vosges terre Textile a lancé sa semaine de Visites d’Usines labellisées à travers une visite guidée des lieux par son directeur Paul DE MONTCLOS lui-même.
Du 24 au 28 octobre 2016, pendant les vacances de la Toussaint, 7 entreprises textiles des Vosges feront visiter leurs ateliers de production pour montrer et expliquer leurs métiers, leurs savoir-faire et leurs produits. « Cette initiative de tourisme industriel est la seconde en la matière », explique Cyrielle FRANCOIS, en charge du label Vosges terre textile. « Nous en avions déjà organisé une en 2012 et elle avait connu un grand succès. En réitérant l’expérience, nous souhaitons présenter les dernières réussites des entreprises, que ce soient des innovations technologiques ou l’acquisition de nouveaux marchés. Nous voulons, bien sûr, dévoiler leurs savoir-faire mais nous voulons aussi montrer que la filière textile a un avenir. Les entreprises investissent dans leur outils de production, elles sont compétitives et modernes. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la filière textile vosgienne est en perpétuel mouvement ! ».
Un modèle qui fait des petits.
Le décors était donc bien planté avant la conférence de presse programmée ce jeudi après-midi dans les locaux de Garnier Thiébaut, établissement déjà bien rompu à l’exercice de la visite guidée, comme le faisait remarquer à juste titre Paul De Montclos. Entouré des représentants des entreprises qui participent à cette nouvelle campagne 2016, ce dernier est également revenu brièvement sur les origines du label. Créé en 2011, Vosges Terre Textile est un label d’exigence avec un cahier des charges spécifique pour chaque opération de la chaîne de production, des entreprises auditées au moins une fois tous les trois et dont 75% des opérations sur un produit doivent être réalisés sur le territoire, à savoir le Massif des Vosges. Voilà pour les grandes lignes. Mais ce qu’il est essentiel de préciser, c’est que ce label a mûri depuis son lancement, et qu’il a permis aux différents industriels de se rencontrés. « Des histoires se sont même construites autour de certains produits et de certains projets » , a ajouté le directeur de la maison hôte.
Mieux encore, le modèle a fait des petits puisque des Terres Textiles ont vu le jour dans le Nord et plus récemment en région Rhône-Alpes, menant ainsi à la création d’une chapelle France Terres Textiles qui regroupent aujourd’hui près de 70 entreprises. Une réunion a eu lieu il y a peu à Paris et la structure ne demande qu’à grandir. « Cela nous donne plus de poids sur le plan national mais aussi en matière d’export » . Un point important puisqu’en matière de textile, l’export représente tout de même près de 65% en moyenne du chiffre d’affaire des entreprises. Le textile a donc un bel avenir devant lui mais souffre encore d’une image qui n’est plus en adéquation avec ce qu’il se passe réellement dans les murs des entreprises concernées. C’est afin de lever ce voile que cette semaine de visites a été mise sur pieds. Le concept est vraiment de faire découvrir des locaux, des savoir-faire, des machines à la pointe de la technologie, des projets industriels, des politiques d’investissement, de formation ou de recrutement ainsi que l’évolution de certains métiers.
Créer un Pont entre le producteur et le consommateur.
« Ce panel de 7 entreprises est bien représentatif du label qui est un label assez révolutionnaire, qui a fait tombé des murs et faciliter des échanges » , ajoute Paul de Montclos. A l’image de Bleu Forêt, certains maisons ont déjà développé les visites destinées aux consommateurs qui connaissent un fort engouement. Engouement qui provient sans doute du caractère authentique de ce qui se passe et se joue derrières les murs des entreprises. « Les participants seront sans nul doute surpris par la performance de ces entreprises qui »challengent » les entreprises chinoises ou pakistanaises. Il faut dire que les automates de production sont parfois bluffants d’ingéniosité et de rapidité d’exécution. Et puis les mutations technologiques notamment numériques entraînent aussi de petites révolutions dans les entreprises », précise Cyrielle François.
En ouvrant leurs usines, les industriels développent une pédagogie vis-à-vis du grand public : le virtuel, le numérique se fondent dans l’industrie pour créer de nouveaux métiers et probablement les emplois du futur. Et il est bon de sensibiliser la population aux métiers que le textile pourra leur proposer demain. Une ou plusieurs fois dans la semaine, chacune des entreprises accueillera ainsi un groupe de 5 à 20 personnes désireuses de découvrir les savoir-faire textiles vosgiens, de découvrir ce produit naturel qu’est le textile, et de découvrir qu’il y a encore des produits fabriqués entièrement sur place dans des unités de production. Bef, que le textile mérite d’être soutenu !
Réservation obligatoire sur le site de Vosges terre textile ou par téléphone au 03 29 69 61 10.
Retrouvez l’ensemble des entreprises qui pourront être visitées :
0 commentaire