Le musée de la lutherie va enrichir sa collection instrumentale, par l’acquisition d’un violon et d’un alto et en acceptant divers dons. Lors du conseil municipal de ce lundi soir, les élus se sont positionnés favorablement pour cet enrichissement.
Un violon signé par Pierre Claudot et fabriqué à Mirecourt en 1923 va rejoindre le musée de la Lutherie. Pierre Claudot débute sa formation dans la cité des luthiers en 1920 chez Thibouille-Lamy puis chez Amédée Dieudonné. Il s’installera ensuite à Marseille. Cet instrument, fabriqué par le luthier à l’âge de 17 ans, porte l’empreinte du modèle Dieudonné et sa technique de fabrication est typiquement mirecurtienne. Le violon est en état de jeu.
Le musée se porte aussi acquéreur d’un alto signé également Pierre Claudot, datant de 1985. Cet instrument a été réalisé alors que le luthier était âgé de 79 ans. Cet alto est représentatif d’un modèle personnel et de la technique de fabrication, dite « monté en l’air ». L’alto est également en état de jeu.
L’ensemble de ces deux instruments, conservé jusqu’ici par la famille et très documenté, permet d’évoquer à la fois le parcours de Pierre Claudot et l’évolution technique et esthétique de son travail, mais également l’implantation des luthiers mirecurtiens à Marseille, dès la fin du 19ème siècle et en particulier, l’atelier du 14 rue Paradis, créé en 1877 par le luthier Daniel, originaire de Mirecourt. Ces instruments complètent également le corpus des instruments des luthiers Claudot, originaires de la cité mirecurtienne, que le musée conserve.
L’acquisition de ces deux instruments s’élève à 10 000€, dont 80% pourront être financés par le Fond Régional d’Acquisitions des Musées de France (FRAM).
Le musée va également être acquéreur de nombreux dons d’une valeur totale de 12 000€. Un violon Dieudonné – Granier de 1926, un ensemble comprenant un violon ¾ signé Breton, un violon entier de Jean Louvet, un archet de violon entier, en bois de pernambouc, ivoire et argent, fabriqué en 2014, un violon entier en modèle Stradivarius, entre autres, vont rejoindre la collection déjà très fournie du musée de la Lutherie.
A.J.
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