Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’environnement et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages liés au loup.
En complément de ces mesures d’accompagnement des éleveurs, le Plan National Loup (2013-2017) prévoit de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre mesure de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante. Cette disposition est encadrée par les arrêtés interministériels du 30 juin 2015, du 5 juillet 2016 et du 28 novembre 2016.
Aussi, compte tenu des attaques de loup récurrentes sur les troupeaux ovins de la zone de plaine située en limite des deux départements des Vosges et de Meurthe-et-Moselle (132 attaques faisant 469 animaux victimes en 2015/2016) malgré la mise en œuvre de mesures de protection et de tirs de défense, les préfets des Vosges et de Meurthe-et-Moselle ont décidé d’autoriser un tir de prélèvement dans cette zone couvrant 60 communes. Ces deux départements bénéficieront en outre d’un appui de la brigade nationale « loup » de l’office national de la chasse et de la faune sauvage.
Le Préfet des Vosges réunira prochainement le comité de suivi « grands carnivores » pour informer des opérations menées dans le cadre de cette autorisation de tir de prélèvement.
0 commentaire