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vendredi 22 novembre

Procès Rudenko – La victime « se sentait traquée »

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Photographie d'illustration

Photographie d’illustration

Ce mercredi se déroule le 2e jour du procès de Daniel Rudenko. Les aveux de meurtre involontaire de sa compagne, Laetitia Delecluse, et d’atteinte à l’intégrité de son cadavre puis de son enfouissement mènent aujourd’hui à étudier les manipulations de preuves. Un témoin privilégié est entendu.

(retrouvez la présentation de l’affaire ici, et le 1er jour jour du procès ici)

« Je voulais cacher, retarder le moment » laisse entendre Daniel Rudenko dans le box des accusés. Le meurtre de Laetitia Delecluse aurait eu lieu le 3 septembre 2014. Les photos de la cave où se trouvait enterrée sa compagne passe de mains en mains au tribunal. Ces clichés ont été pris par le meurtrier lui-même, peut-être dans le but de tout remettre en place après l’enfouissement du corps démembré, pour ne pas éveiller les soupçons. A la vue de ses propres photos, Daniel Rudenko déclare avoir démembré le corps de sa compagne durant la journée du 7 septembre, alors que ses deux filles étaient absentes du domicile familial. L’accusé a avoué devant la cour avoir menti durant l’instruction.

« Je ne sais pas ce qu’il me prépare mais ça va être du lourd »

Daniel Rudenko se rassoit, le teint gris, regard fixé au sol. Un témoin important se tient désormais devant la cour. Il s’agit d’une collègue de Laetitia Delecluse, travaillant elle aussi à la maison de retraite. Les deux femmes étaient liées par le travail, mais aussi par certaines confidences. Laetitia Delecluse lui avait confié vouloir partir du domicile familial avec ses deux filles et s’installer dans un nouvel appartement. La victime assurait aussi ses arrières : « elle voulait que ça se fasse dans les règles » assure sa collègue. La jeune aide-soignante sent aussi la pression exercée sur Laetitia : « Elle m’a dit : il n’est pas comme d’habitude, beaucoup plus calme, je ne sais pas ce qu’il me prépare mais ça va être du lourd ».

« C’est papa qui a dit de dire ça »

La collègue de Laetitia Delecluse gardait aussi ses deux filles de temps à autres. Elle constatait des manipulations sur les enfants. Devant des remarques déplacées dans leurs bouches, l’aide-soignante les sondait. La réponse des deux filles étaient toujours la même : « c’est papa qui a dit de dire ça ». Lorsque l’avocat de la partie civile, Maître Bentz, questionne la témoin sur l’état psychique de Laetitia Delecluse, la réponse est sans appel : « elle se sentait traquée ». Daniel Rudenko avait changé les codes de leur ordinateur afin qu’elle n’y ait plus accès, caché les photos de famille auxquelles la victime était très attachée. Même les jeux des enfants avaient été enfermés sous clé. Malgré tout, la témoin affirme que Laetitia Delecluse cherchait un appartement à Ramonchamp pour préserver le lien entre les enfants et leur père.

Des bras griffés des coudes aux poignets

Le 4 septembre à 8h03, la collègue de Laetitia Delecluse reçoit un coup de téléphone de Daniel Rudenko. L’homme fait mine de ne plus trouver sa compagne qui pourtant devait travailler ce jour. Il embraye aussitôt sur une histoire d’empoisonnement médicamenteux de ses filles par Laetitia Delecluse. « Cette histoire d’empoisonnement, c’est impensable ! » affirme sans retenue la collègue aide-soignante avant d’ajouter « il y avait beaucoup d’incohérence dans son appel, c’est ce qui m’a alerté ». L’aide-soignante et sa compagne se rendent alors à la gendarmerie, ce qui déclenche l’enquête. Elle affirme aussi avoir vu Daniel Rudenko, les bras griffés des coudes aux poignets.

C.K.N. et A.S.

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