Karim Delmi et Aude Schuft de l’association Est Solidarité aux étrangers avaient rendez-vous à la préfecture des Vosges avec le directeur de cabinet du Préfet, François Rosa. Ils dénoncent les expulsions de familles étrangères qui devraient selon eux être régularisées.
Cette réunion avec le directeur de cabinet du Préfet des Vosges fait suite à la manifestation devant la préfecture du 26 juin dernier concernant les déboutés du droit d’asile.
« Lors de ce rendez-vous, nous avons pu exposer les différents problèmes liés à un mauvais traitement des personnes et des dossiers par certains organismes comme la FMS…Ces organismes font preuves de discriminations, de pressions et de harcèlements à l’égard des demandeurs d’asile et font barrière à leurs droits. » explique Karim Delmi.
Karim Delmi et Aude Schuft de l’association Est Solidarité aux étrangers ont présenté de nombreux dossiers initialement gérés par ces organismes pour démontrer qu’ils comportent de nombreuses erreurs. L’association dénonce un cumul de dysfonctionnements qui aboutissent à l’expulsion de familles qui auraient pu être régularisées.
« Ce sont de nombreuses familles qui se voient donc obligées de quitter le territoire, privées de leurs droits pour des raisons inacceptables. Nous rappelons que l’association a déjà fait parvenir plusieurs courriers de mise en garde et de réclamations concernant ces problèmes auprès de la préfecture, courriers restés toujours sans réponses. » poursuit Karim Delmi.
Aujourd’hui, c’est donc une trentaine de dossiers urgents qui sont victimes de ces dysfonctionnements et qui sont déboutés du droit d’asile « sans fondement réel » selon l’association. « Nous avons rappelé que derrière ces dossiers se trouvent des familles entières, et qu’il est inacceptable de rendre des décisions sans prendre en compte tous les éléments. Pour toutes ces raisons, nous avons demandé un réexamen de tous ces dossiers au cas par cas. » commente le responsable de l’association.
EST solidarité reste vigilante quant à l’application des décisions qui devront être prises. L’association a d’ailleurs précisé au directeur de cabinet du Préfet que d’autres actions pourraient être envisagées si la situation n’évoluait pas dans le bon sens.
C.K.N.
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