Décidemment la campagne 2017 aura encore été compliquée avec une météo capricieuse : gelées tardives au printemps, déficit hydrique important en mai et juin. Le premier bilan des récoltes 2017 s’annonce donc hétérogène, c’est ce qu’ont annoncé les agriculteurs lors du premier bilan des récoltes dressé au GAEC Denis à Trampot, chez Romaric Caillet.
Dans un contexte économique difficile, cette troisième année compliquée en termes de récoltes va encore impacter la trésorerie des exploitations agricoles. La situation est toujours aussi tendue dans les campagnes.
Même si la récolte est jugée objectivement « moyenne », la déception est d’autant plus importante que les agriculteurs comptaient sur cette moisson pour remettre à flot leur trésorerie.
Le déficit de pluviométrie est significatif depuis les implantations des céréales à l’automne 2016 et surtout important au mois de décembre. Les conditions de cet hiver, sec et froid ont peu d’incidence sur l’état des cultures ; mais sur les réserves hydriques qui sont très faibles avant le redémarrage de végétation. Le retour des précipitations début mars, a perturbé les interventions de sortie d’hiver (apports d’azote, semis de d’orge et pois de printemps). S’en est suivi une longue période sèche en avril, alors que les besoins des cultures sont importants (période de croissance active des céréales et de l’herbe). Un épisode de gel vers le 20 avril a perturbé la formation des épis sur les céréales d’hiver et a provoqué des avortements de fleurs sur colza.
Les moissons qui ont commencé depuis 3 semaines
Les pluies irrégulières sur mai et juin ont permis à certains secteurs de mieux passer l’épisode de fortes températures avec des records de chaleur dès la seconde quinzaine de mai. Les secteurs les plus pénalisés sont au Nord de Neufchâteau alors que vers l’Est du département, les cultures ont été moins pénalisées.
L’ouest du département, le plus impacté
Côté cultures, les moissons qui ont commencé depuis 3 semaines, présentent des rendements moyens avec de grands écarts selon les secteurs. Même si la situation est moins dramatique que prévue, elle reste largement préoccupante avec des rendements moyens bien en dessous des potentiels. L’ouest du département est le secteur le plus impacté (sol superficiel à cailloux, peu de réserve utile).
En fonction des secteurs, des résultats très hétérogènes
Les secteurs argileux ou les sols profonds, permettent généralement des rendements plus élevés sur la plaine.
Sur les secteurs de Mirecourt à Rambervillers en passant par Epinal, les rendements sont moyens avec malgré tout une déception au niveau du blé.
Les secteurs avec les sols les plus superficiels comme le secteur de Neufchâteau, ont été plus impactés par le déficit hydrique avec des situations très hétérogènes.
Le cours des céréales, toujours au plus bas
Les cours sont toujours moroses et les prix des céréales sont au plus bas niveau depuis 5 ans. Pour les Vosges, les cours faibles aussi bien en céréales qu’en oléagineux, conjugués à des rendements très hétérogènes risquent de ne pas permettre une reconstitution de la trésorerie des exploitations. L’abondance des disponibilités au niveau mondial continue de peser sur les cours.
0 commentaire