En 2016, une mère de famille avait tenté de tuer ses trois enfants à Vagney. Les experts psychiatres considèrent la femme comme « irresponsable ». Elle pourrait donc ne pas être jugée. Une audience aura lieu devant la chambre d’instruction en 2018 pour décider s’il y a eu ou non « abolition du discernement » au moment des faits.
Les faits remontent au mois de mai 2016. Une mère de famille avait drogué et tenté de tuer ses trois enfants âgés de 11, 13 et 16 ans. Elle avait blessé sa fille au niveau de la gorge avec un couteau avant d’avoir des remords et de prévenir les secours. La femme avait pris cette décision alors que son mari lui avait annoncé qu’il quittait le domicile conjugal, après avoir rencontré une autre femme. La mère de famille âgée de 45 ans originaire de Vagney n’aurait pas supporté cette décision. Selon le procureur, les faits ont eu lieu « dans un contexte de séparation et de dépression importante ».
Elle prend conscience de son geste
Elle décide alors de droguer ses enfants avec des somnifères avant de tenter de les tuer et de se suicider. «La mère s’était documentée sur Internet pour savoir comment toucher la carotide à coup sûr, pour pouvoir tuer ses enfants» révèle Etienne Manteaux. Mais les évènements ne se sont pas passés comme elle le souhaitait. Alors qu’elle donne deux coups de couteau au niveau de la gorge à sa fille de 13 ans, celle-ci se réveille et lui demande ce qui se passe. La mère prend alors conscience de son geste et prévient les secours.
Considérée comme irresponsable par les psychiatres
La mère a été mise en examen pour tentatives d’assassinats. Elle a ensuite été placée en détention provisoire. Elle reconnaît les faits, mais les experts psychiatriques ont conclu à des troubles « abolissant son discernement » au moment des faits, cause d’irresponsabilité. » Si l’abolition du discernement est confirmée, il ne peut pas y avoir de poursuite », explique le procureur Étienne Manteaux.
Le procureur d’Epinal, Étienne Manteaux a annoncé qu’il avait saisi la chambre d’instruction afin qu’elle donne son avis sur la responsabilité pénale de la mère de famille. S’ils décident qu’il y a abolition du discernement, la mère de famille sera remise en liberté. Dans le cas contraire, la mère de famille sera jugée devant la cour d’assises des Vosges pour tentatives d’assassinats.
C.K.N.
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