Le 17 septembre 2019, les ministres de la justice, de l’action et des comptes publics et de l’intérieur ont annoncé la mise en œuvre d’un plan national de lutte contre les stupéfiants reposant sur 55 mesures destinées à améliorer la connaissance, la coordination et l’action de l’ensemble des services répressifs pour intensifier le démantèlement des réseaux, réduire l’offre de stupéfiants et intensifier les bénéfices financiers des organisations criminelles.
Fort du succès des expérimentations réalisées en premier lieu dans les Bouches-du-Rhône et les Hauts-de-France, puis de l’élargissement à 34 nouveaux départements dans le cadre de la Police de sécurité du quotidien (PSQ), le plan national de lutte contre les stupéfiants prévoit, dans sa mesure n° 14, l’extension du dispositif des CROSS à l’ensemble du territoire.
Ainsi, en application de la doctrine nationale de lutte contre les trafics de stupéfiants, un protocole, signé ce jour, définit les modalités de mise en œuvre et de fonctionnement de la CROSS dans les Vosges.
Ce protocole a été signé entre le Préfet, le commandant de groupement de gendarmerie départementale, le directeur départemental de la sécurité publique, le directeur interrégional de la police judiciaire, le directeur zonal de la police aux frontières, le directeur interrégional des douanes, le commandant de la section de recherches et le chef du groupe interministériel de recherches, ou leurs représentants.
La CROSS des Vosges, animée par le groupement de gendarmerie départementale, est une CROSS non permanente. En effet, en sus des représentants pérennes des services de gendarmerie et police nationales et des douanes, des référents dans d’autres domaines d’intervention pourront être ponctuellement sollicités pour favoriser l’échange d’informations.
Résolument opérationnel et modulable en fonction des réalités locales, le dispositif des CROSS vise à centraliser, enrichir, partager et diffuser le renseignement relatif aux trafics de stupéfiants au niveau départemental.
Ainsi, la CROSS sera chargée d’organiser et d’animer l’échange de renseignements afin de :
- centraliser et analyser toute l’information sur les trafics existant dans son ressort, y compris celle qui est adressée par les citoyens en vue d’élaborer une territorialisation de la menace,
- mettre à disposition de tous les services et unités contributeurs l’ensemble du renseignement,
- proposer une stratégie locale permettant d’améliorer la lutte contre les trafics.
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