Invité lundi 12 octobre de l’émission «Bonjour chez vous» de Public Sénat, le sénateur Jean Hingray a été invité à réagir à la revue de presse régionale et nationale concoctée par Oriane Mancini.
La première actualité rapportée par la journaliste dans sa présentation était le rappel de l’hommage du Sénat à Christian Poncelet prévu le lendemain 13 octobre. Il n’est pas utile de rappeler le lien quasi organique qui unissait le Sénateur Poncelet à la ville de Remiremont dont il a été l’infatigable bâtisseur et promoteur. Maire de Remiremont lui aussi, Jean Hingray n’a pas manqué de rappeler à quel point cette grande figure demeurait présente à son esprit et, au passage, a souligné qu’il entendait continuer à siéger en tant que simple conseiller municipal tant il se sentait impliqué par le devenir de la Belle des Vosges.
Interrogé sur les raisons de sa candidature au Sénat, Jean Hingray insiste sur l’appui indispensable de la haute-assemblée en faveur des élus locaux et des territoires dont il a profondément ressenti l’importance tout au long de ses mandats de maire.
Aujourd’hui, nommé référent pour l’enseignement supérieur et la recherche pour le groupe centriste, le sénateur renoue avec un domaine qu’il connaît particulièrement bien pour avoir exercé jeune étudiant des responsabilités dans les instances décisionnelles de l’Université de Lorraine. La montée en charge sera donc rapide et certainement très productive avec déjà le dépôt de 4 amendements dont l’un porte sur la gouvernance des universités, en clair leur autonomie.
Gros dossier mis à l’ordre du jour du 13 octobre : l’examen d’une proposition de loi sur les territoires zéro chômeur de longue durée. Sur ce sujet, Jean Hingray plaide pour un certain pragmatisme. A l’issue d’une première vague d’expérimentations menée sur une dizaine de territoires, un certain scepticisme a gagné – semble-t-il – certains esprits devant des résultats insuffisants. A cet égard, Jean Hingray évoque le succès de l’opération menée dans un département limitrophe des Vosges, en Meurthe-et-Moselle dans le Pays de Colombey et Sud Toulois qui a conduit à la création de 80 emplois. Il est donc indispensable de mettre en place une deuxième vague d’expérimentations avant de généraliser la méthode à l’ensemble de l’hexagone.
Dans les Vosges, la candidature particulièrement réfléchie à travers le projet proposé par 5 communes Vosgiennes particulièrement actives : celles de Vincey, Portieux, Capavenir Vosges (commune nouvelle de Thaon-les-Vosges) et Chatel-sur-Moselle doit être retenue tant elle est solide. Jean Hingray n’a pas manqué de souligner l’engagement intense de Thierry Gaillot, maire de Vincey, lequel n’a pas hésité à se rendre sur des territoires d’expérimentation pour mieux comprendre les enjeux d’une telle opération et placer toutes les chances de son côté. Il fait valoir également à quel point ce type d’initiative est susceptible de créer des dynamiques nouvelles tant au sein des collectivités territoriales agissantes (voir l’implication massive du Président de la Communauté d’Agglomération d’Epinal, Michel Heinrich, et de son Vice-Président chargé de l’économie, Cédric Haxaire, par ailleurs maire de Capavenir Vosges.) qu’auprès des acteurs locaux désireux de rejoindre le projet comme Vosgelis ou tout simplement concernées par les thématiques économiques retenus : le recyclage des produits textiles et la filière bois.
Sujet du jour : la hausse de la pandémie. Quand des indicateurs Covid passent ce week-end au rouge écarlate déclenchant une alerte maximum dans certaines grandes métropoles comme Lille, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble suivies par Toulouse et Montpellier, force est de constater que la situation est assez stabilisée dans l’Est et particulièrement dans les Vosges. Pourtant se souvient Jean Hingray notre département a été durement éprouvé avec plus de 500 morts. Il ne manque pas de rappeler à quel point ses collèges élus ont déploré dans ces moments difficiles l’absence de soutien de l’ARS, si prompte à imposer ses contraintes de gestion quand tout va bien et si incapable de prêter son concours en période de crise. La solidarité de la communauté des soignants, la bonne entente entre les hôpitaux d’Epinal et de Remiremont, l’attention portée à la situation fragile des EHPAD n’ont jamais été aussi intenses dans ces moments difficiles. Preuve qu’une autonomie laissée à des professionnels et des institutions responsables est toujours une bonne réponse face au dogmatisme de l’hyper centralisation pouvant aller jusqu’à des formes d’autoritarisme contre-productif : la confiscation de blouses ou de masques en est un bon exemple.
La situation économique est évoquée. Elle demeure très alarmante et réserve encore de tristes lendemains. La suppression annoncée de 222 emplois à Saint-Dié chez un équipementier de l’automobile, la société INTEVA, fabriquant des systèmes de fermetures de portières est un très rude coup pour un territoire déjà très fragilisé. Jean Hingray comprend la colère des salariés et de leurs familles et partage l’indignation des élus, particulièrement celle du député de la circonscription Gérard Cherpion. En tant que repreneur d’une entreprise du secteur textile, le sénateur sait à quel point les pertes de savoir-faire marquent durablement un tissu économique. Si des solutions existent, elles sont à chercher plutôt du côté des investisseurs accompagnés par des repreneurs offensifs. La relance voulue par le gouvernement n’ayant pas encore bien définie ses contours.
La transhumance des vaches fait la couverture du journal Vosges Matin. C’est l’occasion pour Jean Hingray de faire état de ses racines dans les Hautes-Vosges et de son aptitude à aimer et comprendre les traditions locales. La manifestation d’une coutume ancestrale au cœur d’un département demeuré en partie profondément rural doit être perçue comme un signe de la diversité des usages, des vécus et des temporalités. Pratiquées dans des lieux d’exception, parfois temporaires, certaines activités se déplacent d’une saison à l’autre, passent de la ferme auberge à la ferme, des hauts-pâturages aux vallées plus habitables. C’est une richesse.
Dans sa une, le quotidien relate également la mise en vente de la manufacture royale de ferblanterie de Bains-les-Bains. François et Martine Cornevaux, leurs propriétaires actuels sont des relations proches de Jean Hingray qui connaît des lieux riches de 300 ans d’histoire et admire le travail titanesque fourni par le couple depuis 16 ans pour en faire une destination phare du département. Preuve qu’un patrimoine rénové est le levier d’un tourisme retrouvé, la manufacture ayant obtenu un prix booking pour la qualité de son accueil. Le patrimoine est un domaine particulièrement cher au cœur de Jean Hingray, animateur du Club des Mécènes de la Fondation du Patrimoine pour le département des Vosges.
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