Chaque année en France, 2 200 jeunes ostéopathes fraîchement diplômés s’installent en libéral. Pour certains, la concurrence peut s’avérer rude et le démarrage compliqué. Philippe Elary est un jeune ostéopathe heureux. À 26 ans, le jeune diplômé depuis quelques semaines veut exercer comme il en a toujours rêvé, dans sa région d’origine. Philippe Elary se prépare à exercer sur le territoire qui l’a vu grandir. Avec 33 188 porteurs du titre d’ostéopathe, la France est le pays avec la densité la plus importante de professionnels et le nombre d’ostéopathes est en augmentation constante. Ainsi, en juillet 2019, on comptait 2019 habitants pour un ostéopathe contre 3500 en 2016. Pour un jeune ostéopathe comme Philippe Elary, se faire une place peut s’avérer laborieux.
Vous êtes récemment diplômé en ostéopathie. Quelles affections soigne un ostéopathe?
« L’ostéopathie peut soulager diverses sortes de dysfonctionnements comme les rhumatismes ou le mal de dos qui s’avère être le mal du siècle, et ce dont se plaignent aujourd’hui de nombreuses personnes. On le sait cependant moins mais l’ostéopathe peut également intervenir dans la prise en charge de troubles ORL ainsi que dans troubles digestifs. Il peut être également sollicité pour des troubles psychologiques comme le stress et l’anxiété mais aussi pour des problèmes liés à la dépression ».
Quel est le statut d’un ostéopathe ?
« C’est aujourd’hui un statut très particulier et un peu à part. Nous sommes autorisés à consulter par les services de l’ARS ( Agence Régionale de Santé ) et nous sommes classés dans la catégorie des médecines alternatives. Les ostéopathes ne sont pas assimilés à des professionnels de santé. Ils ne disposent donc pas du droit de prescription ».
Quel est votre parcours d’étude pour être prêt aujourd’hui à vous installer en cabinet libéral à votre compte ?
« Depuis 2007 c’est un métier très réglementé. Pour prétendre l’exercer, il faut être titulaire du Diplôme qui se prépare sur 5 ans au sein d’un établissement agréé par le ministère de la santé. Toutes les écoles sont privées. La formation alterne cours magistraux et cours pratiques cliniques, mais aussi des TD. Les deux premières années sont principalement consacrées aux connaissances théoriques alors que les suivantes sont plutôt consacrées à la pratique ».
0 commentaire