La guerre en Ukraine a eu des conséquences sur le positionnement commercial des exploitations vosgiennes en termes de valorisation de leurs céréales et d’achats d’approvisionnement en intrants. Les exploitants de La Plaine ont également adapté leur assolement de cultures de printemps par rapport au contexte économique en priorisant des cultures à faible exigence en fertilisation. À l’opposé de l’été dernier les moissons de l’année 2022 sont précoces et ont débuté le 17 juin avec les premiers chantiers d’orge tandis que les premiers hectares de blé ont commencé à être fauchés les premiers jours de juillet pour les parcelles les plus avancées.
À l’opposé de l’année dernière, les conditions météorologiques du mois de mai et juin ont été très favorables à un début de moisson précoce. Pour rappel, la moisson en 2021 avait débuté autour du 20 juillet soit un mois plus tard. La moisson représente une période importante pour le monde agricole qui consulte à récolter le grain lorsqu’il est arrivé à maturité. C’est également un moment privilégié pour les agriculteurs qu’ils partagent avec leur entourage et qui illustre les valeurs de solidarité et d’entraide qui sont la règle dans le monde agricole. Les prix de vente pour les céréales sont sans précédent cette année, l’orge se commercialisant autour des 270 euros par tonne tandis que les blés atteignent 300 euros par tonne suivis par le colza qui affiche 680 euros par tonne. Mais ces différents chiffre sont à relativiser en raison des baisses déjà annoncées pour la semaine prochaine. Par ailleurs, ces prix font face à des charges de fertilisation azotée qui ont plus que doublées tout comme les charges de mécanisation en entretien et carburant et qui affiche une augmentation de 50 pour cent lors de cette saison.
La situation concernant les fruits se présente également correctement. La production fruitière n’a pas été pénalisée par le contexte climatique jusqu’à présent. Tout comme les céréales, les prévisions de récolte de fruits sont avancées de 15 jours à trois semaines. Pour les mirabelles et les quetsches, les volumes espérés sont proche de ceux d’une année normale. Il n’y a pas de maladie sur les fruits produits et les conditions climatiques devraient favoriser le taux de sucre avec un calibre un peu inférieur à l’année passée. En ce qui concerne les petits fruits, la production se présente plutôt bien. Malheureusement les orages de grêles ont entraîné des dégâts importants aussi bien sur la production que sur les moyens de protection mis en œuvre notamment avec les filets. Pour certains producteurs, la perte estimée en 2022 sera proche des 40 pour cent.
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