Gironcourt-sur-Vraine, commune vosgienne discrète, se retrouve brutalement au cœur d’un vaste plan social. L’usine locale du groupe Owens-Illinois (O-I), acteur mondial de l’emballage en verre, est directement touchée par une vague de suppressions de postes dans le cadre de la stratégie européenne « Fit to Win ».
Dans un communiqué diffusé mardi, la section locale de la CGT a tiré la sonnette d’alarme : 26 emplois sont menacés à Gironcourt-sur-Vraine, une annonce qui a provoqué une onde de choc parmi les salariés.
Une restructuration massive en France
Le 10 avril, la direction d’Owens-Illinois a confirmé par voie de presse la suppression nette de 320 postes dans ses usines françaises.
Ce chiffre fait partie d’un plan plus large qui prévoit la disparition de 556 postes à travers l’Europe. Le groupe invoque plusieurs raisons pour justifier cette décision difficile : le déclin du marché du vin, une surcapacité industrielle et une intensification de la concurrence.
Parmi les sites français concernés, on compte : Vayres (Gironde) : 81 postes supprimés, Gironcourt-sur-Vraine (Vosges) : 26 postes, Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme) : 22 postes, Reims, Rhône et Vaulx-en-Velin (siège social) : également impactés.
Une décision incomprise et contestée
Pour les employés vosgiens, c’est « un coup de massue »l. L’inquiétude monte chez les familles concernées et les élus locaux, qui redoutent les effets en cascade sur l’économie du territoire.
Et maintenant ?
Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a été ouvert par l’entreprise. Les prochaines semaines seront cruciales pour les salariés concernés, alors que les négociations avec les représentants du personnel se poursuivent. La CGT promet de mobiliser les forces syndicales et politiques pour défendre l’emploi dans les territoires.
Gironcourt-sur-Vraine, comme d’autres communes françaises, est aujourd’hui le théâtre d’un dilemme complexe : modernisation industrielle et réduction des effectifs. Pour les salariés, le combat ne fait que commencer.
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